Après les élections législatives françaises marquées par des tensions entre les différents partis durant la campagne, l’heure est venue de former une majorité parlementaire et de désigner un Premier ministre de consensus. Cependant, les dernières nouvelles en provenance de l’Assemblée nationale ne laissent pas présager d’un rapprochement imminent entre les formations politiques, malgré leurs divergences idéologiques. Les intérêts partisans et les ambitions programmatiques semblent encore primer.
La coalition de gauche, victorieuse aux législatives, devrait annoncer son candidat au poste de Premier ministre dans les prochains jours. Parmi les noms les plus évoqués pour succéder à Gabriel Attal, que le président Emmanuel Macron a invitée à rester en fonction après sa démission, figurent Olivier Faure, chef du Parti socialiste, Clémence Guetté, députée de la France Insoumise, Clémantine Autain, dissidente de l’extrême gauche, ainsi que Marine Tondelier, cheffe des écologistes.
Olivier Faure s’est d’ores et déjà déclaré prêt à occuper cette fonction mardi dernier, présenté par les militants comme « la seule personnalité capable de rassurer » les Français. Du côté de la France Insoumise, principale force de la gauche radicale, c’est la députée Clémence Guetté, âgée de 33 ans et très populaire auprès des activistes, qui est proposée. Considérée comme moins clivante que le charismatique mais controversé Jean-Luc Mélenchon, elle pourrait constituer un choix de compromis. Les noms de Clémantine Autain, ancienne Insoumise devenue cheffe de file des écologistes radicaux, et de Marine Tondelier, présidente d’Europe Écologie Les Verts, circulent également.
Lors de leur arrivée mardi à l’Assemblée nationale, les députés de gauche sont apparus divisés sur les stratégies à adopter face à la majorité relative présidentielle, alors qu’ils ne disposent que de 190 sièges, loin de la majorité absolue fixée à 289 députés. Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, a d’ores et déjà prévenu que la gauche appliquerait son programme, mettant au défi les autres formations « soit de voter nos propositions… soit de nous renverser ».
Un avertissement illustrant les défis à venir pour constituer une majorité stable et gouverner le pays .
Khemissi.M.