Depuis son arrivée à la tête de l’union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout mène un travail de restructuration, ce qui déplaît à de nombreux anciens cadres qui voient leurs intérêts reculés.
Pour tenter d’avorter son projet de réforme d’une organisation dont l’image a été ternie par les pratiques des 20 dernières années, un mouvement de contestation s’est mis en place. En réunion à Constantine il y a quelques semaines, les détracteurs de Takdjout réclament, ni plus ni moins, son départ.
Le SG a organisé la riposte à travers une véritable démonstration de force. Il a réuni, jeudi au siège de la centrale syndicale à Alger, l’ensemble des 34 fédérations des différents secteurs, en présence des membres du secrétariat national, de représentants de plusieurs unions de wilayas et de syndicats d’entreprises. Dans un communiqué diffusé à l’issue de la rencontre à laquelle plus de 1 500 syndiqués ont pris part, l’ensemble des fédérations ont affiché leur soutien à Amar Takdjout, lui demandant de poursuivre ses démarches de restructuration des structures de l’UGTA.
« Au moment où la direction nationale de l’UGTA fait face à de nombreux défis sur différents fronts, nous constatons avec regret, les tentatives de certains de porter atteint à sa crédibilité », ont déploré ces fédérations, rappelant que la nouvelle direction vient à peine de bouclé une année depuis son arrivée à la tête de l’organisation syndicale.
Elles ont ajouté que malgré la situation déplorable héritée par la nouvelle direction, cette dernière a œuvré dans le sens de la réorganisation de l’organisation en faisant face aux nombreux obstacles dressés par des gens qui veulent se maintenir dans leur poste afin de sauvegarder leurs intérêts.
Les fédérations ont dénoncé « les campagnes mensongères et la diffusion de rumeurs à travers les réseaux sociaux dans l’objectif de déstabiliser l’UGTA ». Et d’appeler à des mesures disciplinaires contre les auteurs de ces campagnes. En mobilisant la base, le secrétaire général de l’UGTA veut mettre fin au mouvement de contestation qui vise sa personne. Il remet en cause les intérêts acquis par ce qu’on appelle « les syndicalistes affairistes » durant l’époque où l’exercice syndical était perverti .
Farid B.