Les observateurs s’inquiètent des répercussions qu’pourrait avoir l’ascension d’un parti d’extrême droite en France sur les relations avec l’Algérie. Un article du journal Le Monde explore ce scénario en analysant plusieurs dossiers sensibles susceptibles d’être sources de frictions.
La question mémorielle liée à la colonisation et la guerre d’indépendance algérienne figure en bonne place. Les positions révisionnistes d’une frange radicale valorisant le « rôle positif » de la colonisation risquent de bloquer les efforts de rapprochement des mémoires entrepris ces dernières années. Le dossier de l’immigration fait également débat. L’extrême droite remet en cause les accords de 1968 accordant un statut privilégié aux Algériens et souhaite restreindre leur liberté de circulation. Cela pourrait aviver les tensions bilatérales.
Enfin, la querelle autour du Sahara occidental oppose les deux pays. Certains responsables d’extrême droite n’ont pas caché leur soutien à la « marocanité » du territoire, contrairement à la position française plus équilibrée jusqu’à présent.
Ces dossiers cristallisent les inquiétudes autour d’une possible dégradation des relations si un parti comme le Rassemblement National arrivait au pouvoir. Certaines voix nuancent toutefois en estimant que des positions claires et franches pourraient paradoxalement faciliter le dialogue .
Khemissi.M.
Extrême droite au pouvoir en France: Les relations franco-algériennes sous tension
