En route vers la réalisation de la carte des ressources minières :Échéance fixée à fin 2024

La carte nationale des ressources minières sera prête fin 2024, en préparation du lancement de nouveaux projets d’exploitation de ces richesses, a fait savoir hier lundi à Alger un responsable de la Société nationale de recherches et d’exploitations minières (Sonarem). Invité du Forum de la Radio algérienne, le cadre dirigeant à la Sonarem, Fathi Oubraham, a indiqué que la carte minière sera finalisée fin 2024, et comprendra 17 matières (or, pierres précieuses et autres types de richesses minières).
Sonarem soumettra son rapport à l’Agence nationale des activités minières (ANAM), qui coordonnera à son tour avec l’Agence minière de recherches géologiques, pour annoncer les gisements des matériaux explorés en vue de leur exploitation, a précisé le même responsable, soulignant l’importance de cette carte minière dans la reconstitution des réserves nationales de matières premières, pour soutenir les industries et exporter les produits transformés à partir de ces matières. Cette société avait lancé il y a deux ans «ce mégaprojet» pour mettre à jour la carte des ressources minières de l’Algérie, à travers 35 wilayas, avec une enveloppe financière de 4,3 milliards de DA, selon les explications fournies par le même responsable. La carte minière est l’un des cinq axes principaux de la stratégie définie par le groupe public, qui repose sur la réduction des importations en s’appuyant sur les matières premières locales, la valorisation des produits miniers, la gestion de grands projets structurants, à l’instar du projet sidérurgique de Gara Djebilet, de celui de phosphate intégré à l’est du pays et du projet de zinc et de plomb à Bejaïa, en sus de la formation des cadres à travers la création d’une société spécialisée.
En matière de valorisation des ressources, l’intervenant a évoqué la réalisation et l’entrée en exploitation de plusieurs usines, dont celui de bentonite à Maghnia (Tlemcen), d’une capacité de production de 100.000 tonnes par an, l’usine de carbonate de calcium à Mascara (100.000 tonnes/an) et l’usine de feldspath à Ain Barbar (Annaba) dédiée au secteur de la céramique (70.000 tonnes/an).
Il s’agit, également, de deux usines en cours de réalisation, à savoir l’usine de production de carbonate de calcium à El Khroub (Constantine), d’une capacité de 100.000 tonnes/an, qui entrera en production en juillet prochain, et de celle d’Oum El Bouaghi qui entrera en exploitation en juin prochain.
Concernant le projet de Gara Djebilet, le même responsable a précisé que les études relatives au projet de traitement primaire du minerai de fer sont achevées, ce qui permettra le lancement des travaux au niveau de la mine qui disposera d’une capacité de production de quatre millions de tonnes destinée à fournir la matière première à l’industrie sidérurgique, affirmant que les contrats seront signés et les travaux débuteront «dans les prochains jours». S’agissant du projet de l’usine de phosphate intégré, il a indiqué que la société est en passe de finaliser les études de faisabilité qui permettront de déterminer les moyens technologiques et les équipements nécessaires à la réalisation et à la fabrication des engrais phosphatés. Pour ce qui est de l’actualisation du cadre juridique, M. Oubraham a souligné que la nouvelle loi minière servira de feuille de route pour relancer les investissements stagnants, et favorisera l’attraction des investissements étrangers. Abordant le dossier de l’exploration aurifère, le même responsable a relevé que Sonarem, à travers sa filiale «Enor», a pu intégrer 220 micro-entreprises dans cette activité, créant ainsi 4.300 postes d’emploi, ce qui a contribué à l’amélioration de la situation sociale des populations des zones concernéesn.
R.I.

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