Elections présidentielles anticipées: Louisa Hanoune sera-t-elle candidate ?

La date des élections présidentielles du 7 septembre prochain approche et les interrogations à propos des éventuels candidats se multiplient. L’une des personnalités les plus attendues et dont la décision est scrutée est la traditionnelle candidate, la patronne du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Mme Hanoune sera-t-elle candidate ? Tel est la question que se posent les observateurs de la scène politique nationale dans une conjoncture marquée par un rapprochement assumé du PT avec le pouvoir. Ayant marqué la vie politique nationale pendant plus de trois décennies, à côté d’autres hommes politiques à l’instar de Hocine Aït Ahmed et Said Sadi, Louisa Hanoune a toutes les chances de se présenter à nouveau dans la course au Palais présidentiel d’El Mouradia. Native de la wilaya de
Jijel, la pasionaria a déjà participé à trois élections présidentielles : 2004, 2009 et 2014. Elle était la
première femme algérienne candidate à la magistrature suprême.
Tout porte à croire qu’elle se présentera pour la quatrième fois aux élections, d’autant plus que son parti n’est pas partisan de la politique de la chaise vide. Le PT a participé pratiquement à toutes les échéances électorales en dehors des présidentielles de 2019 au cours desquelles elle était en détention et des législatives qui se sont déroulées dans le sillage du Hirak.
Dans l’un de ses derniers communiqués, le parti a affirmé qu’il prendrait en compte plusieurs paramètres dont la situation interne et externe avant de trancher. Ne pouvant ignorer une aussi importante échéance électorale parce qu’elle concerne le sort du pays, compte tenu du contexte mondial lourd de dangers pour l’humanité, les nations et les peuples, le PT avait affirmé que ses instances de direction discuteront et décideront de la question de la présidentielle en tenant compte de ce contexte mondial et régional et des intérêts du peuple algérien qui ne peuvent être dissociés de l’intégrité de la nation.
Mais les connaisseurs du fonctionnement de quelques partis politiques algériens savent que la décision ne dépend effectivement pas des instances de direction mais des chefs. Les organes ne font qu’avaliser les décisions prises auparavant par des cercles restreints, sinon de manière unilatérale par les chefs des partis.
Nul besoin de rappeler comment le FFS adoptait les décisions du défunt Hocine Aït Ahmed, comment le RCD votait les choix de son ancien président Said Sadi ou comment les décisions de Louisa Hanoune sont validées par le comité central du PT. Si cette dernière sera candidate, elle sera la deuxième femme en lice après la présidente de l’UCP, Zoubida Assoul qui elle, avait pris la décision de présenter sa candidature sans même pas consulter les organes du parti.

Fateh.H.

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