Des décantations commencent à s’opérer à la veille de la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. Les grandes tendances commencent à se dégager et les unes après les autres, les pièces du puzzle se complètent.
Deux grandes tendances générales se dégagent : des partis qui présentent leur propre candidat et des partis qui appellent le chef de l’Etat à briguer un deuxième mandat.
Cela en attendant bien sûr que la position du Président Tebboune soit officiellement annoncée.
Un constat à relever pour le moment : c’est pour la première fois depuis l’avènement du multipartisme qu’aucun parti n’appelle au boycott des élections et qu’aucun candidat libre ne se manifeste.
De manière générale, la grande décantation est faite. Plusieurs partis politiques ont décidé de participer à la course avec leurs candidats. Il s’agit du Parti des travailleurs (PT), avec sa secrétaire générale Louisa Hanoune, du MSP, avec son chef Abdelali Hassani-Cherif, de l’ANR avec son premier responsable Belkacem Sahli, de l’UCP avec sa présidente Zoubida Assoul, du RA avec son chef Tarek Zeghdoud et du FFS dont le candidat sera désigné lors d’un congrès extraordinaire. Le premier défi de tous ces candidats est de répondre aux exigences constitutionnelles et aux conditions de participation à l’élection présidentielle, notamment la collecte des signatures de parrainage.
Pendant ce temps, plusieurs autres partis ont préféré se mobiliser en prévision du deuxième mandat de Tebboune, le sollicitant pour présenter sa candidature. Parmi eux, il y a le Rassemblement national démocratique (RND) de Mustapha Yahi qui a annoncé que son parti «soutiendra le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la poursuite du processus de réformes profondes
que connaît l’Algérie nouvelle».
«Ce soutien, a précisé M. Yahi, émane de la conviction du parti que l’actuelle phase requiert que le prochain président de la République soit un homme de consensus national autour de qui se mobiliseront les Algériens pour une Algérie forte et respectée».
Le mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina a opté pour le même choix.
«Le conseil a décidé, après un examen approfondi de toutes les consultations menées avec les partis politiques, les acteurs de la société civile, les syndicats et les élites nationales, de plébisciter à l’unanimité la candidature du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la prochaine élection présidentielle, pour un nouveau mandat», a affirmé M. Bengrina. Le mouvement El Bina a expliqué que «cette décision procède de l’engagement du mouvement à garantir la préservation des constantes nationales et à poursuivre le projet d’édification de l’Algérie nouvelle et de ses institutions, dans le cadre de la Constitution et des lois de la République, outre le renforcement du front interne et la consolidation de l’unité nationale face aux différents défis internes et externes».
Le RND et El Binai ont constitué avec le FLN et le RND une coalition politique. Les deux derniers partis ne tarderont certainement pas à lancer des appels allant dans le même sens.
Farid B.