Contrairement à ses habitudes, le parti FLN est l’un des rares partis à ne pas avoir exprimé sa position officielle par rapport à une élection présidentielle, à moins de trois mois de sa tenue. Il le fera probablement aujourd’hui à l’occasion d’une réunion de son Comité central (CC), l’instance souveraine entre deux congrès, qui se déroulera à Alger.
Le secrétaire général du parti, Abdelkrim Benmbarek, avait déjà affirmé que sa formation rendra sa position relative à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain après la convocation du corps électoral ; ce qui est fait il y a tout juste cinq jours. Que dira le vieux parti par rapport au scrutin du 7 septembre prochain ?
Pour les observateurs, le premier parti à l’APN va acter aujourd’hui son soutien au deuxième mandat du chef de l’Etat, en l’appelant à se présenter à l’élection. Avec le Front El Mouskbal, le mouvement El Binai et le RND, le FLN avait constitué une alliance pour aborder, ensemble, les échéances qui se présentent. Initialement créée pour faire face aux problèmes des blocages au niveau des assemblées locales élues, en vue de constituer des alliances locales à même de débloquer ces assemblées, l’alliance des quatre partis a pris une autre tournure et dimension, pour s’intéresser aux questions politiques. Mais la coalition a pris un coup il y a quelques jours avec l’apparition d’une première fissure qui a poussé le FLN, le RND et El Moustakbal à se séparer du parti islamiste El Binai de Abdelkader Bengrina, accusé de vouloir s’imposer en leader de l’alliance.
Bengrina a été le premier à afficher son soutien au deuxième mandat du chef de l’Etat alors que les dirigeants des quatre partis avaient envisagé d’organiser une réunion au cours de laquelle une position commune sera annoncée.
Depuis quelques temps, les représentants du parti islamiste ne participent pas aux rencontres avec les autres partis, ce qui a rendu inéluctable le divorce d’avec le parti de Bengrina.
Si le Comité central du FLN se positionne définitivement par rapport au scrutin du 7 septembre, sa position sera éventuellement une boussole pour d’autres partis qui sont encore dans l’expectative.
En tout cas, le parti majoritaire au sein des assemblées élues s’est dit mobiliser pour contribuer au succès de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.
Plusieurs prétendants à la magistrature suprême ont déjà retiré les formulaires de souscription individuelle des citoyens et lancé l’opération de collecte des signatures ; étape la plus cruciale dans la constitution du dossier de candidatures .
Fateh H.
