Dans un geste significatif visant à résoudre une crise majeure secouant le secteur de l’enseignement supérieur médical, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé une avancée considérable. Après avoir obtenu l’approbation du ministère des Affaires étrangères, les doyens des facultés de médecine sont désormais habilités à traiter directement avec les organismes internationaux pour les demandes d’authentification des diplômes de médecine délivrés par les universités algériennes.Cette annonce intervient dans un contexte tendu, marqué par un mouvement de grève sans précédent des étudiants en médecine, qui dure depuis un mois. Le 16 octobre dernier, les étudiants en fin de cycle, internes et externes, de toutes les facultés de médecine du pays ont lancé une protestation d’envergure, déclenchant une grève illimitée et organisant des rassemblements sur les campus universitaires.Au cœur de leurs revendications figurent des préoccupations légitimes concernant les aspects pédagogiques et les perspectives d’emploi après la formation. Ils exigent notamment un plus grand nombre de postes de résidanat, une amélioration des conditions d’encadrement et de formation dans les centres hospitalo-universitaires (CHU), ainsi que des garanties d’emploi après leurs études.Cependant, la revendication centrale du mouvement concerne la levée du gel de l’homologation de leurs diplômes par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). Cette décision des autorités algériennes visait à limiter l’exode massif des médecins formés en Algérie vers les hôpitaux européens, notamment en France, ainsi que vers l’Amérique du Nord et les pays du Golfe.La nouvelle annonce de Kamel Baddari marque une étape cruciale dans la résolution de cette crise. En permettant aux doyens des facultés de médecine de traiter directement avec des organismes internationaux tels que l’ECFMG (organisme américain de certification des diplômes), le processus d’authentification des diplômes sera grandement facilité.Cette décision répond aux aspirations légitimes des étudiants en médecine, qui souhaitent voir leurs efforts et leur dévouement reconnus sur la scène internationale. Elle ouvre également de nouvelles perspectives pour les médecins algériens, qui pourront désormais envisager des opportunités de carrière à l’étranger sans entraves bureaucratiques majeures.Néanmoins, il est essentiel que cette avancée s’accompagne d’efforts concertés pour répondre aux autres revendications des étudiants, notamment en ce qui concerne l’amélioration des conditions d’encadrement et de formation dans les CHU, ainsi que les perspectives d’emploi après la formation.En somme, cette annonce du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique représente un pas important vers la résolution de la crise secouant le secteur médical algérien. Elle témoigne de la volonté des autorités d’écouter les préoccupations des étudiants et de prendre des mesures concrètes pour répondre à leurs aspirations légitimes. Cependant, un dialogue constructif et des efforts soutenus seront nécessaires pour résoudre durablement cette crise et assurer un avenir prometteur aux futurs médecins algériens .
Malik.M.