Le juge d’instruction auprès du Pôle pénal national économique et financier à Alger a pris des mesures significatives dans une affaire préoccupante de passation de marché entre l’opérateur mobile Mobilis et un consortium algéro-étranger, aboutissant à une dilapidation présumée de deniers publics. Cette décision fait suite à une enquête préliminaire déclenchée après des signalements concernant la légalité de ce marché. Les investigations ont confirmé des irrégularités graves, notamment des conflits d’intérêts et des avantages indus attribués avec la complicité de certains responsables d’ATM Mobilis, dont l’ancien chef du département réseau et services, un ex-employé de l’entreprise, le président de la Commission des marchés d’ATM Mobilis et le gérant de Sarl Data Mena.
Ces agissements ont été caractérisés comme une dilapidation importante de fonds publics, réalisée de manière illégale. Suite à ces constats, une information judiciaire a été ouverte, visant à poursuivre les personnes impliquées pour une série de délits allant de l’incitation à l’abus d’influence à la participation à la dilapidation volontaire de fonds publics, en passant par des actes de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.
Le processus judiciaire a atteint un stade crucial avec les comparutions des suspects devant le juge d’instruction le 15 avril 2024. Trois des individus impliqués ont été placés en détention provisoire, tandis que quatre autres ont été soumis à des mesures de contrôle judiciaire.
Cette affaire met en lumière les efforts des autorités judiciaires algériennes pour lutter contre la corruption et les malversations financières, en garantissant que les responsables présumés répondent de leurs actes devant la justice. L’information judiciaire est toujours en cours, soulignant l’engagement continu des autorités à poursuivre cette enquête jusqu’à son terme.
Farid.H.
