L’ambassadeur de Corée du Sud en Algérie, You Ki-Jun, a confirmé avec assurance que les entreprises automobiles sud-coréennes reviendront indéniablement en Algérie. Cette déclaration intervient lors d’une conférence organisée par l’École Supérieure Algérienne des Affaires (ESAA) à Alger, portant sur »l’évolution de l’économie coréenne et les perspectives d’un partenariat économique renforcé avec l’Algérie ».
Soulignant la qualité des échanges économiques entre les deux nations, le diplomate a mis en exergue les secteurs clés de cette coopération, notamment l’énergie, la technologie et les infrastructures.
Il a plaidé pour « l’exploration des avantages mutuels » des économies respectives, afin de renforcer davantage cette coopération fructueuse. Selon ses chiffres, le volume des échanges commerciaux avec l’Algérie a atteint 3,4 milliards de dollars en 2023, avec une balance commerciale favorable à l’Algérie.
Ce retour tant attendu des constructeurs automobiles sud-coréens en Algérie s’inscrit dans la continuité d’un partenariat stratégique unique entre les deux pays en Afrique. L’ambassadeur You Ki-Jun a souligné que l’avenir entre l’Algérie et la Corée du Sud « s’annonce très prometteur », rappelant ce lien privilégié.
Des signaux encourageants ont déjà été envoyés par les autorités algériennes. Lors de sa visite en Corée du Sud en octobre dernier, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a salué « l’évolution de l’activité du Groupe Hyundai, citant notamment les préparatifs du Groupe pour implanter une usine en Algérie en 2025 ». De même, l’ex-ministre de l’Industrie, Ali Aoun, a reçu une délégation comprenant des responsables de Hyundai et de l’Entreprise commerciale omanaise (OTE Group), qui ont présenté un projet de fabrication automobile de la marque en Algérie.Après une parenthèse marquée par la fermeture des usines Hyundai et Kia en 2020, dans le sillage de la campagne anti-corruption post-Bouteflika, l’Algérie semble désormais prête à accueillir à nouveau les investissements sud-coréens dans le secteur automobile.
Cette relance permettra de réaliser l’ambition d’une véritable industrie automobile nationale, avec un taux d’intégration conséquent, conformément à la politique industrielle du gouvernement algérien .
Farid.H.