Lors d’un colloque technique sur la lutte contre la fraude et l’évasion, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a souligné, ce mardi, que le passage à la nouvelle version de la carte Chifaa a contribué à réduire le phénomène de la fraude et à éliminer le double bénéfice des prestations, ainsi qu’à limiter les fausses déclarations, en particulier automatiques.
Le ministre a indiqué que depuis la généralisation de la carte Chifaa, le contrôle médical a été renforcé, notamment en ce qui concerne l’utilisation de nouveaux médicaments qui doivent être enregistrés. De plus, un système d’audit a été mis en place au niveau des organismes de sécurité sociale et le nombre de contrôleurs a été augmenté, tandis que des mesures législatives et juridiques ont été prises pour définir les litiges en matière de sécurité sociale.
Bentaleb a précisé que le législateur algérien a établi une procédure d’utilisation de la carte Chifaa et d’exploitation de son contenu en appliquant la loi 08/01, qui prévoit des sanctions répressives pour lutter contre son utilisation abusive. Une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions de dinars et une peine de prison pouvant atteindre 5 ans sont prévues, avec une peine doublée en cas de récidive et la confiscation des équipements.
La carte Chifaa est devenue un outil stratégique permettant aux affiliés à la sécurité sociale d’accéder aux services auprès des pharmacies, cliniques et centres de dialyse, sans avoir à payer les frais, grâce aux 19 millions de cartes émises. En ce qui concerne la numérisation du secteur, Bentaleb a fait état de plus de 127 services numériques à distance, reposant sur 67 systèmes d’information et 48 interfaces numériques d’échange, dont 24 visant à éliminer les documents papier et à moderniser la gestion.
Malik.M.