Carlos Tavares quitte Stellantis :Quel avenir pour Fiat en Algérie ?

Le directeur général emblématique du groupe Stellantis, Carlos Tavares, a présenté sa démission, marquant un tournant majeur dans l’histoire du constructeur automobile.
Cette décision, attribuée à des pressions internes du conseil d’administration, soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir des marques Fiat et Opel, notamment en Algérie.
Selon des rapports médiatiques, la gestion controversée de Tavares face à une concurrence mondiale féroce aurait précipité son départ. En Amérique du Nord, des stocks invendus et une baisse des livraisons ont entraîné un recul significatif de la part de marché. En Europe, les marques Peugeot et Fiat ont pâti
de la montée en puissance des constructeurs chinois comme Geely, MG Motor et BYD. Contrairement à ses concurrents, Tavares avait opté pour une hausse des prix des véhicules au lieu d’aligner ses tarifs, une stratégie qui s’est révélée contre-productive.Dans ce contexte, Fiat et Opel en Algérie restent des enjeux stratégiques pour Stellantis. Sous la direction de Carlos Tavares, le groupe avait misé sur le marché algérien comme un levier de croissance, profitant des coûts énergétiques avantageux et de la position
géographique du pays pour l’exportation vers l’Afrique et les pays arabes.
L’usine Fiat de Tafraoui incarne ce pari, affichant récemment un record de production avec 220 modèles Doblò produits en une seule journée, grâce au savoir-faire de ses 1 650 employés formés aux standards internationaux de Stellantis.
Ces performances contrastent avec les difficultés rencontrées par le groupe sur d’autres marchés, renforçant l’importance de la filiale algérienne dans la stratégie globale. Le départ de Tavares laisse cependant planer des incertitudes. Son successeur devra non seulement redéfinir les orientations stratégiques du groupe, mais également décider du maintien ou de l’adaptation des projets en Algérie, qui figurent parmi les rares points positifs dans un contexte mondial difficile pour Stellantis .
M.M.

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