CAN 2025 et 2027 : Un retrait officiel face aux jeux de coulisses

 

 

Par Rachid Moussaoui

Finalement l’Algérie se retire de la candidature pour l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations de 2025 et de 2027. Une bonne décision du président Tebboune qui avait reçu, la veille, le nouveau président de la fédération algérienne de football, Walid Sadi. Une manière de faire valoir la position souveraine de l’Algérie face aux coulisses de la Confédération Africaine de Football (CAF). Un terrain miné avant même la tenue de la réunion du comité exécutif de la CAF prévue ce 27 septembre au Caire pour désigner les pays organisateurs des championnats d’Afrique de 2025 et 2027.

Et pourtant, l’Algérie a démontré sa compétence dans l’organisation de la CHAN,de la dernière CAN des U17, des jeux méditerranéens et autres manifestations sportives internationales depuis ces dernières années avec la disponibilité d’excellentes infrastructures hôtelières et sportives sur l’ensemble du territoire national. L’Algérie a également donné beaucoup pour le football africain en arrachant des droits sportifs auprès de la FIFA à l’avantage des pays du vieux continent.

Et cela fait très longtemps que l’Algérie n’a pas abrité la CAN, exactement depuis 1990. Lors de la CHAN, organisée en Algérie en janvier de cette année, le président de la CAF, Patrice Motsepe, avait affirmé « qu’il existe des infrastructures de classe mondiale. L’Algérie a une histoire avec le football, dont toute l’Afrique est fière ». Mais des informations en coulisse viennent confirmer, avant même l’annonce officielle par la CAF, l’attribution de la CAN 2025 et celle de 2027, respectivement au Maroc et au Sénégal.

Le choix de ces pays montre bien que les jeux de coulisse ont été entrepris en dehors de l’instance africaine, sans une évaluation basée sur des critères objectifs et sportifs. A ce train, l’Algérie, par la voix du président de la FAF, a décidé de se retirer et ne veut pas jouer sur ce terrain complice et miné. Une décision qui donnera à réfléchir aux décideurs africains en dehors de l’instance sportive de la CAF.Il est clair que, par cette décision, l’Algérie a refusé de servir de lièvre pour d’autres pays. Néanmoins, elle a décidé de mettre tous ses moyens sur la réorganisation et le développement du football national dans le but de revenir en force sur la scène sportive internationale.