Brahim Merad, Ahmed Sadok et Djamel Baloul: Les «hommes» des candidats

Les candidats à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, Abdelmadjid Tebboune et Abdelali Hassani Cherif ont désigné leurs directeurs de campagne, respectivement Brahim Merad et Ahmed Sadok.
Dans ce choix, Youcef Aouchiche a pris une longueur d’avance en désignant il y a plusieurs jours Djamel Baloul au même poste. A première vue, il s’avère d’ores et déjà que les trois candidats à la course vers le palais d’El Mouradia, font confiance à des hommes. Dans leurs entourages proches, les Aouchiche, Tebboune et Hassani Chérif n’ont, visiblement pas, trouvé un cadre féminin qui soit à la mesure de la responsabilité. Surtout pas chez les islamistes du Mouvement de la société pour la paix (MSP), où les femmes sont reléguées, même lorsqu’il s’agit d’organiser un événement à l’intérieur d’une salle ouverte au grand public, aux derniers rangs. Ainsi, à l’approchede la campagne électorale, dont le début est fixé pour le 15 août, chacun des candidats a choisi son homme.
Outre l’élément important de «la confiance» dont doivent jouir les hommes des candidats, plusieurs paramètres viennent expliquer leur choix.
En désignant lundi, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, le candidat Abdelmadjid Tebboune, semble avoir misé sur la proximité de celui qui était son médiateur de la République (septembre 2021-mai 2022) avec le monde local.
Pour avoir sillonné le pays et tissé des liens avec le monde associatif, économique, en plus des années passées en tant que wali dans plusieurs wilayas (Tindouf, Béchar, Oum El Bouaghi, Annaba, Aïn Defla, Tiaret, Boumerdès, Médéa et Tizi-Ouzou), Merad saura rattraper le retard et mettre en place les équipes locales qui organiseront la campagne du président-candidat. Pour Hassani Cherif du MSP, le choix d’Ahmed Sadok n’est pas surprenant dans la mesure où le natif de Chlef et l’actuel chef du groupe parlementaire du parti, est son vice-président. Aussi, dans les milieux du courant islamiste, Sadok contrairement à certains cadres du MSP, jouie d’une certaine notoriété et est connu pour son sens de la négociation.
Même lorsque le MSP était divisé entre partisans de l’entrisme et opposants, le député a su trouver
le moyen de faire passer, à travers les médias, un message unifié du parti.
Quant au choix de Djamel Baloul pour le candidat Youcef Aouchiche, il est facile de conclure qu’au sein du FFS, l’équilibre entre les trois wilayas Tizi-Ouzou, Bejaia et Bouira, a toujours pesé dans les choix de postes. S’il est certain de drainer des voix dans sa wilaya à Tizi-Ouzou, accessoirement à Bejaia, Aouchiche aurait pu trouver des difficultés à Bouira, où le parti fait face à une résistance interne. La désignation de Baloul à ses côtés, pourrait ainsi avoir une certaine influence dans l’optique de réunir toute la famille du FFS. Il y a donc du pain sur la planche pour les Merad, Sadok et Baloul appelés à gérer la campagne électorale de leurs candidats respectifs, en faisant appel à leurs connaissances du terrain et leur réseau. Lequel des trois conduira son candidat au palais d’El Mouradia ? .

Farid B.

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