Boukheddache : «Limiter les prix, c’est soutenir les ménages»

Face à la flambée des prix de certains produits de large consommation, le Président Abdelmadjid Tebboune a clairement sonné la mobilisation générale. Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l’État a dénoncé avec fermeté les perturbations en cours sur les marchés et les hausses exagérées constatées.
Un signal d’alarme retentissant, visant à rappeler chacun à ses responsabilités pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.Le message présidentiel a été entendu cinq sur cinq par les départements concernés. Dès le lendemain, Kamel Boukheddache, directeur de la coopération au ministère du Commerce, s’est fait le porte-voix des mesures décidées pour juguler cette situation préoccupante. Une batterie d’actions musclées a été déployée, en coordination avec le secteur de l’Agriculture, pour rétablir un approvisionnement fluide du marché à des prix raisonnables. Plafonnement des tarifs, limitation des marges bénéficiaires, la riposte se veut énergique sur le front des produits sensibles comme les viandes, les légumes secs ou encore la pomme de terre. Aucun répit ne sera accordé aux spéculateurs et autres fauteurs de troubles qui espéraient profiter de la situation.
Le spectre du contrôle reste bien réel, avec la menace de lourdes sanctions planant sur les contrevenants récalcitrants.Au-delà de cette réaction à chaud, un travail de fond se profile pour asseoir durablement la sécurité alimentaire du pays. Une nécessité vitale, au regard des carences révélées par cette crise. Le flou entourant les réels besoins
de consommation illustre les lacunes à combler en termes de données statistiques actualisées.
Une feuille de route bien définie devrait permettre d’ajuster au mieux les capacités de production et d’importation, tout en lissant les à-coups spéculatifs.L’autre défi majeur réside dans l’encadrement
du e-commerce, ce nouvel eldorado des trafics en tout genre.
Avec la complicité d’un vide juridique propice aux arnaques en ligne, ce commerce informel a fait son nid et menace désormais la protection des consommateurs. Une nouvelle législation, mieux outillée pour réguler ce secteur en plein essor, s’impose donc comme une priorité absolue. La lutte contre la vie chère n’est définitivement pas un vain mot en Algérie .

Malik.M.

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