Les exportations françaises de blé vers l’Algérie ont enregistré une baisse significative en raison de la diversification des sources d’approvisionnement de l’Algérie, qui a préféré se tourner vers le blé russe, réputé moins cher. Selon le conseil spécialisé grandes cultures-marchés céréaliers de FranceAgriMer, à la fin d’octobre 2023, l’Algérie a importé 157 000 tonnes de blé tendre français, comparativement à 1,05 million de tonnes à la même période en 2022. Cela représente une diminution de 85% par rapport à l’année précédente. En 2021, les importations algériennes s’élevaient à 650 298 tonnes pour la même période. Ces dernières années, la Russie, en tant que premier
exportateur mondial de blé, a concurrencé la France sur ses marchés traditionnels, notamment en Afrique du Nord, comprenant l’Algérie, le Maroc et l’Égypte. Avec des récoltes exceptionnelles et des prix compétitifs, la Russie assure un quart des exportations mondiales de blé et possède d’importants stocks. L’Algérie avait modifié son cahier des charges en 2020 pour diversifier ses fournisseurs de blé, ouvrant ainsi la voie au blé russe sur le marché algérien à partir de 2021. En 2022, les achats de blé russe par l’Algérie avaient presque quadruplé, atteignant 1,3 million de tonnes, par rapport à 330 000 tonnes en 2021, selon les données du centre des exportations du ministère russe de l’Agriculture.
Malik.M.
