En 2023, l’Algérie a essuyé des pertes évaluées à 4,5 milliards de dinars suite aux ravages
causés par les incendies de forêts, a révélé Hamid Afra, délégué général aux risques majeurs au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Pour endiguer ce fléau croissant, un plan d’action a été mis en place.
Cela comprend le recrutement de saisonniers pour assister la direction générale des forêts dans la prévention et le contrôle des incendies. Cette initiative, annoncée mardi matin, est soutenue par le Premier ministère et le ministère des Finances. L’une de ces mesures notables est le recrutement de travailleurs saisonniers destinés à aider la direction générale des forêts dans leurs efforts de prévention et de surveillance des incendies. Cette initiative bénéficie du soutien total du Premier ministère algérien et du ministère des Finances, qui ont donné leur accord pour ces embauches, signe de leur engagement dans la lutte contre ce fléau.
En prévision des mois estivaux, traditionnellement plus propices aux incendies, la campagne de lutte contre les feux de forêts a été lancée plus tôt cette année, soit le 1er mai. Cette décision résulte de la nécessité pour le pays de s’adapter aux effets du réchauffement climatique, dont les impacts se font de plus en plus ressentir, notamment en augmentant la fréquence et l’intensité des incendies.
Par ailleurs, un conseil interministériel, présidé par le premier ministre, a été organisé hier pour discuter de diverses mesures préventives contre les incendies de forêts. Il s’agit là du deuxième conseil de ce genre, le premier ayant eu lieu le 26 mars dernier. Parmi les mesures discutées, l’ouverture de pistes forestières, la création de points d’eau et l’aménagement d’aires d’atterrissage pour les moyens aériens ont été évoqués. En complément de ces initiatives terrestres, l’Algérie a également renforcé ses moyens aériens pour lutter efficacement contre les incendies. Cette stratégie inclut l’acquisition de sept avions bombardiers d’eau, dont six ont déjà été réceptionnés à l’aéroport d’Alger. De plus, la mobilisation de six hélicoptères de la Protection Civile et de cinq autres appareils du ministère de la Défense nationale, en plus de l’usage de drones pour la détection des incendies, renforce considérablement les capacités de lutte contre les incendies du pays.
Enfin, le délégué général aux risques majeurs a voulu rassurer sur la disponibilité de l’eau pour éteindre les feux, signalant la présence de 12 barrages éligibles à l’écopage, des bassins d’eau réalisés dans les massifs forestiers et de l’eau de mer disponible le long de la côte.
Néanmoins, malgré les efforts de prévention et de lutte, le facteur humain reste un défi. La majorité des incendies sont d’origine criminelle, d’où l’importance de la sensibilisation. D’ailleurs, la loi qualifie d’acte terroriste l’incendie volontaire de forêts, et le traitement de ces affaires se fait au niveau du pôle spécialisé de Sidi M’hamed, en illustrant la sévérité de la punition pour de tels actes .
Farid B.