Barrage de la Renaissance : L’Égypte réagit aux dernières déclarations éthiopiennes

Suite aux récentes déclarations du Premier ministre éthiopien concernant la cinquième étape de remplissage du Grand barrage de la Renaissance, le ministre égyptien des Affaires étrangères a interpellé le président du Conseil de sécurité des Nations unies.Badr Abdelatty a réaffirmé le rejet catégorique du Caire des politiques unilatérales de l’Éthiopie. Selon le ministère, ces démarches :
-Violent les règles et principes du droit international,
-Constituent une violation flagrante de la Déclaration de principes signée en 2015 entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie,
-Contredisent le communiqué du Conseil de sécurité du 15 septembre 2021.
Le ministère a qualifié les déclarations du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, de « totalement inacceptables ». Celles-ci portent sur la réservation d’une quantité d’eau du Nil Bleu pour cette année et l’achèvement de la construction du barrage.Ces propos sont jugés comme une continuation de l’approche préoccupante de l’Éthiopie envers ses voisins et une menace pour la stabilité régionale, selon le communiqué ministériel.
Addis-Abeba a récemment annoncé la mise en service de deux nouvelles turbines du barrage, en plus des deux autres déjà fonctionnelles depuis 2022, ainsi que la fin de la construction en béton de l’infrastructure. Lancé en 2011, le barrage est considéré comme la plus grande construction hydroélectrique d’Afrique et se situe à la source du Nil Bleu, le principal affluent du Nil. Le Caire et Khartoum ont réclamé à plusieurs reprises l’arrêt du remplissage du barrage tant qu’aucun accord n’a été conclu sur ses modalités de fonctionnement avec les pays en aval.
R.I.

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