Au Conseil de sécurité de l’ONU, le Représentant permanent de l’Algérie, Amar Bendjama, a dénoncé avec force l’utilisation de la famine comme arme de guerre par l’entité sioniste dans la bande de Gaza, qualifiant la situation humanitaire de catastrophique.
« Neuf mois après le déclenchement de la machine de guerre contre la population sans défense de Gaza, la situation humanitaire est catastrophique », a déclaré M. Bendjama. Il a affirmé que l’entité sioniste continue d’utiliser délibérément la famine comme une véritable arme de guerre, citant le rapport alarmant de la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) sur la menace imminente de famine à Gaza. Le diplomate algérien a rappelé la résolution 2770 du Conseil de sécurité, censée faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, mais qui s’est avérée inefficace face aux obstacles imposés par l’occupant. Avant le 7 octobre, quelque 500 camions entraient quotidiennement à Gaza, contre seulement 73 en juin dernier, en raison des restrictions israéliennes. « La faim et la peur sont utilisées pour mettre les Palestiniens à genoux et pour transformer leurs vies en un véritable enfer », a dénoncé M. Bendjama, déplorant la destruction du passage de Rafah et les entraves bureaucratiques imposées à l’aide humanitaire. L’augmentation exceptionnelle à 169 camions en avril prouve que la fluidité de l’aide dépend uniquement de la pression internationale et de la volonté de l’occupant.
Le diplomate algérien a condamné les attaques persistantes contre l’UNRWA, soulignant son rôle irremplaçable pour les réfugiés palestiniens. Il a également dénoncé les agressions des forces d’occupation contre la police palestinienne durant les opérations d’aide humanitaire, révélant que personne n’ose plus escorter les convois par crainte d’être pris pour cible. « Aujourd’hui, les gens à Gaza meurent de faim. Il s’agit de la pire situation jamais documentée », a alerté M. Bendjama, exhortant la communauté internationale à agir d’urgence pour éviter une tragédie humanitaire sans précédent dans les pages les plus sombres de l’histoire. Cette prise de parole ferme de l’Algérie au Conseil de sécurité reflète sa dénonciation sans équivoque de la politique inhumaine de l’entité sioniste à Gaza, et son appel
pressant à la mobilisation internationale pour mettre fin à cette crise humanitaire dramatique .
M.M.
