Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a présenté, lundi, un exposé devant la Commission des affaires juridiques, administratives et des libertés à l’Assemblée populaire nationale (APN) sur l’avant-projet de loi relatif aux règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable.
A cette occasion, M. Merad a précisé que la révision de texte s’inscrivait dans le cadre de « la concrétisation des 54 engagements du président de la République, concernant l’impératif de garantir un cadre de vie de qualité respectant les exigences du développement durable, de la préservation de l’environnement et des biens, et de la protection des richesses. »
Le projet de loi porte sur l’introduction »de nouveaux risques, notamment ceux liés aux changements climatiques, à l’espace et aux cyber risques, aux criquets et aux risques biotechnologiques », a poursuivi le ministre. Merad a également rappelé que l’Algérie avait enregistré au cours des dernières années « plusieurs catastrophes ayant entrainé des dépenses importantes dans les interventions post-catastrophes, d’une moyenne de 35 Mds Da au minimum par an. »
Les expériences antérieures ont révélé « des faiblesses et des lacunes dans le cadre juridique, notamment la limitation du traitement à la prise en charge de ses effets », alors que la situation nécessite , selon lui, d’inclure la prévention et la prévision comme deux principaux axes.
Ce nouveau texte permet de passer de la gestion des catastrophes à la prévention et la réduction de leurs risques, d’inclure la gestion participative des risques, et de veiller à investir dans la prévention et la prévision tout en intégrant les technologies modernes et la numérisation.
Le projet prévoit également l’inclusion d’une phase finale consacrée à la réhabilitation et la reconstruction après la catastrophe, au « renforcement de la sensibilisation et du sens civique dans le domaine de la gestion des catastrophes », outre la révision du système d’assurance contre les catastrophes, de manière à le rendre plus intéressant lors de la souscription et plus flexible lors de l’indemnisation.
R.N.