L’ONU et la communauté internationale ont été appelées jeudi à intervenir face à « un massacre » et une « escalade » des agressions sionistes contre des Palestiniens aux camps de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, où au moins neuf martyrs ont été dénombrés.
Le porte-parole de la Présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeineh, a qualifié de « massacre » le raid perpétré par les forces d’occupation sionistes dans les camps de réfugiés de Jénine, devant « un silence international suspect ».
Abu Rudeineh a indiqué que « l’incapacité et le silence international » encourageaient l’occupation à poursuivre son escalade et commettre plus de massacres contre le peuple palestinien, « dénigrant la vie du peuple palestinien, tout en portant atteinte à la sécurité et à la stabilité » de la région.
Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures « urgentes » pour protéger le peuple palestinien.
L’agression sioniste a provoqué plusieurs réactions du côté des Palestiniens à Jénine et d’autres régions palestiniennes. Des affrontements ont éclaté dans la ville d’Al-Khader, au sud de Beit-Lehem, à Al-Khalil, Tulkaram et Qalqilya entre autres, et au cours desquels les forces d’occupation sionistes ont tiré des balles en métal recouvertes de caoutchouc, du gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes.
Parallèlement, une grève générale a été observée dans les gouvernorats de Cisjordanie occupée, y compris Al-Qods occupée, en signe de deuil pour les neuf martyrs palestiniens assassinés lors de l’agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp de réfugiés. Seize autres ont été blessés, dont quatre dans un état grave.
Le Mouvement de libération nationale palestinien, Fatah, a lui, appelé à une grève et une mobilisation générale contre les forces sionistes et les colons en réaction à l’escalade.
Le secrétaire du Mouvement Fatah à Beit-Lehem, Muhammad al-Masri, a déclaré que cette grève était pour dénoncer et condamner le « crime odieux » commis par les forces d’occupation dans le camp d’Al-Samoud de Jénine, appelant les Palestiniens à participer aux « marches de la colère ».
Au niveau de la Ligue des Etats arabes, le Secrétariat général a tenu l’occupation sioniste pour « pleinement responsable du massacre sanglant » à Jénine et son camp de réfugiés.
Le sous-secrétaire général pour la Palestine et les Territoires arabes occupés à la Ligue arabe, Saïd Abu Ali a condamné « ce massacre » commis par l’occupation avec des armes internationalement prohibées, en évoquant les meurtres, les liquidations sur le terrain et la destruction de biens et d’institutions publiques dont des hôpitaux.
Il a en outre interpellé la communauté internationale, le Conseil de sécurité, les organisations des droits humains et le Secrétaire général des Nations unies, les appelant à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à « ce massacre sanglant » et « crime abominable ».
De son côté, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné fermement l’incursion militaire continue des forces d’occupation à Jénine, ainsi que la poursuite des crimes dans les territoires palestiniens occupés.
L’OCI a réitéré son appel à la communauté internationale afin de mettre fin à ces agressions et crimes quotidiens, et d’assurer la protection internationale aux Palestiniens.
Pour sa part, la Jordanie, via son ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a condamné la poursuite des incursions sionistes dans des villes palestiniennes occupées, affirmant que « la violence ne peut qu’engendrer davantage de violence ».