Actions hostiles contre le Niger: Le Nigeria dément toute implication

Aace aux accusations de déstabilisation portées par Niamey, le gouvernement nigérian a fermement rejeté toute implication dans des actes hostiles contre le Niger.
Cette déclaration intervient suite à la convocation, le 18 décembre, de la chargée d’affaires nigériane par le ministre des Affaires étrangères nigérien, dans un contexte marqué par des relations diplomatiques déjà fragilisées entre les deux pays.
Dans un communiqué officiel daté du 21 décembre, le ministère des Affaires étrangères du Nigeria a « réfuté en des termes très fermes » les allégations concernant un prétendu soutien de forces de sécurité nigérianes à l’attaque revendiquée par le groupe terroriste Lakurawa contre l’oléoduc Niger-Bénin, survenue le 13 décembre à Gaya, dans la région de Dosso.Le communiqué souligne que « les auteurs de cette attaque n’étaient ni soutenus ni assistés par les autorités nigérianes » et exprime les condoléances du gouvernement d’Abuja aux victimes et au peuple nigérien. Le Nigeria réitère par ailleurs son engagement dans la lutte contre le terrorisme et affirme sa volonté de maintenir des relations de bon voisinage malgré les accusations portées par Niamey.Cette mise au point intervient dans un climat de suspicion croissante. Mercredi dernier, Bakary Yaou Sangaré, chef de la diplomatie nigérienne, avait exprimé ses préoccupations lors d’un entretien avec la représentante nigériane.
Il avait notamment accusé le Nigeria de soutenir des initiatives déstabilisatrices, citant la construction supposée de camps militaires près de la frontière commune comme un facteur d’escalade.Le ministère des Affaires étrangères nigérian a également manifesté sa « vive préoccupation » concernant des accusations selon lesquelles une présence militaire française serait active dans le nord du Niger, qualifiant ces allégations de « sans fondement ».
Le porte-parole par intérim, Kimiebi Imomotimi Ebienfa, a souligné que les relations entre le Nigeria et la France sont historiquement cordiales, réfutant toute collusion avec des acteurs extérieurs pour déstabiliser le Niger.Cet épisode survient moins de quatre mois après la signature d’un protocole d’accord en matière de coopération sécuritaire entre les deux pays, signé en août 2024 lors de la visite du chef d’état-major des armées nigérianes à Niamey. Toutefois, le contexte reste tendu depuis la prise de pouvoir par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) en juillet 2023, ayant conduit à l’éviction de Mohamed Bazoum, toujours détenu avec son épouse.Malgré cette passe d’armes diplomatique, Abuja a réaffirmé sa volonté de maintenir un dialogue constructif et apaisé avec Niamey. La nécessité d’un rapprochement stratégique entre les deux pays apparaît essentielle, alors que la région fait face à des menaces sécuritaires communes exigeant une coopération renforcée .
R.I.

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