Tout le monde, sans exception, est au service du peuple ! C’est le message adressé par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux walis réunis hier au Palais des nations à Club des Pins (Alger), à l’occasion de la traditionnelle rencontre Gouvernement-walis. En des termes clairs qui ne laissent point de place au doute et à la tergiversation, le chef de l’Etat qui présidait l’ouverture des travaux qui se poursuivront jusqu’à ce mercredi, a mis les points sur les »i » rappelant à ces commis de l’Etat, leur mission principale. Dans son discours et alors qu’il évoquait l’opération des zones d’ombres qui a, a-t-il affirmé, «touché plus de 6,5 millions d’algériens», Tebboune est revenu sur les responsables locaux limogés dans la foulée. « Certains dont nous avons mis fin à leurs fonctions croyaient que le développement des zones d’ombres ne relevait pas de leurs prérogatives », a-t-il critiqué, avant de lancer : «Sachez que nous sommes tous, du Président au simple fonctionnaire public, au service du peuple».
Un rappel à l’ordre qui vaut pesant, au moment où les citoyens expriment, -on le voit à travers des vidéos partagées sur les réseaux sociaux-, aux walis à l’occasion de leurs sorties de terrains, leur mécontentement du rendement de certains responsables locaux. Insistant auprès de ses responsables, à travers les walis, sur « le respect du règlement de l’administration publique, dans le chapitre relatif à la réception des citoyens, notamment les jeunes, pour écouter leurs préoccupations », le président Tebboune, s’est dit « au courant » que des résidus de la Issaba continuent d’exercer des pressions et des menaces contre les walis, pour les empêcher de mener leur mission. Toutefois, il a assuré les walis de «la protection de l’Etat» lorsqu’ils commettent des erreurs de gestion, « tant qu’il ne s’agit pas d’une corruption apparente ».
Un hashtag n’atteindra pas l’Algérie
Plus encore, et alors qu’une campagne menée sur les réseaux sociaux et diligentée par des officines étrangères ennemies du pays, sous le slogan »manich radi » (Je ne suis pas content), Abdelmadjid Tebboune a renouvelé son engagement à défendre la souveraineté de l’Algérie.
« Nous protégerons ce pays dont le peuple porte dans ses veines le sang des martyrs, et ne croyez pas que l’Algérie pourra être une simple proie d’un hashtag», a-t-il asséné.
De quoi signifier la fin de la récréation pour une campagne en ligne haineuse dont le timing après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, ne laissant point de place à la naïveté, sur ses visées de vouloir provoquer le chaos en poussant les algériens à se révolter .
Farid B.