C’est la fin d’un long feuilleton pour le mégaprojet de centrale à cycle combiné de Djelfa. Après des années de retards et de négociations infructueuses, le groupe espagnol Duro Felguera a décidé de suspendre purement et simplement les travaux de ce contrat pharaonique de 544 millions d’euros.
Un revers cuisant pour l’entreprise ibérique qui avait remporté en 2014 ce juteux marché clé en main auprès de Sonelgaz. Selon la presse espagnole, Duro Felguera évoque des « raisons non imputables »
à l’entreprise pour justifier l’abandon du chantier, sans plus de détails.
Mais les autorités algériennes avaient déjà sonné la fin de la récréation l’été dernier.
Face aux importants retards accumulés, avec seulement 72% d’avancement malgré un délai initial de 40 mois, Sonelgaz avait retiré une grande partie des travaux restants au profit de la société nationale Inerkib. Prévue pour une mise en service partielle en 2023 puis totale en 2024, la méga-centrale d’Ain Ouessara dans la wilaya de Djelfa, d’une puissance de 1262 MW, constitue un projet stratégique pour l’Algérie. Las d’attendre un partenaire étranger défaillant, le pays semble désormais bien décidé à aller au bout du chantier en mobilisant ses compétences nationales .
Khemissi.M.
Mégaprojet de centrale à cycle combiné de Djelfa: Duro Felguera jette l’éponge, l’Algérie reprend les rênes
