Son choix de participation à la présidentielle critiqué: Le FFS se défend

Le Front des forces socialistes (FFS), fait face à un vent de critiques après sa décision de participation aux élections présidentielles anticipées. D’anciens cadres de la direction du parti et de simples militants qui se retrouvent en dehors des instances ont évoqué « une trahison » aux principes et valeurs sur lesquelles est fondé le FFS.
À l’exception de la candidature de feu Hocine Ait Ahmed en 1999 (Il s’était toutefois retiré à la veille du scrutin), le parti n’a jamais pris part aux présidentielles, appelant parfois au boycott et se contentant à d’autres, d’un « ni-ni », c’est-à-dire sans aucune consigne de vote. Cette fois ci, le parti rompe avec cette tradition et décide de concourir à la magistrature suprême du pays avec son propre candidat, en l’occurrence Youcef Aouchiche.
Mais, pour les opposants à ce choix, le FFS participe « à légitimer » une course jouée d’avance. Certains sont même allés jusqu’à accuser le parti et son premier secrétaire national et désormais candidat d’avoir
« négocié », sans pour autant fournir de preuves de leurs accusations. Face à ce qui ressemble à une campagne, des membres de l’actuelle direction contre-attaquent pour défendre la justesse du choix de leur parti. Ainsi, Hakim Belahcel a appelé toutes les parties à faire preuve de vigilance dans ce contexte particulier. L’ancien coordinateur de la défunte instance présidentielle (IP) du FFS a qualifié la polémique qui a suivi l’annonce de la participation du FFS au rendez-vous du 7 septembre, de « dangereuses ». «Les polémiques qui amplifient les failles sont dangereuses », écrit Belahcel sur sa page facebook,
appelant l’ensemble des parties à « la vigilance ».
De son côté, le secrétaire national chargé à la Communication, Hacene Ferli, a estimé que si la critique était permise, personne par contre ne pouvait se substituer aux instances souveraines du parti.
«On peut critiquer le FFS, et ne pas être d’accord avec ses positions, cela fait parti du jeu démocratique. Mais personne ne peut se substituer à ses instances, et à ses militants ni leur dicter les positions qu’ils doivent prendre », défend Ferli. Et d’expliquer que les décisions du FFS «sont le fruit de longs débats au niveau de sa direction politique, de son conseil national, et même de son congrès national lorsqu’il s’agit d’une question aussi importante ».
Pour sa part, l’ancien député FFS de Bouira Djamel Baloul, a été très virulent en dans ses répliques à ces personnes qui, dit-il, « veulent nous imposer la démission, le fatalisme, l’inertie et l’immobilisme ». « Nous leur disons, nous avons choisi le militantisme, la conviction, l’engagement, la détermination, l’action et la
visibilité », a-t-il enchainé. Et d’évoquer, dans une autre réponse, des propos de Hocine Aït Ahmed, dans un message au Conseil national du parti à la veille de la participation aux législatives de 2012 : « Nous n’avons aucune leçon à recevoir ni de ceux qui veulent nous apprendre comment défendre notre parcours- qu’ils n’ont pas- ni de ceux pour qui l’engagement ne fût qu’une alternance de trahisons. Trahir une cause puis une autre avec l’irresponsabilité politique, l’outrance verbale et le mensonge comme seules constantes ». Plusieurs autres cadres et élus locaux se sont exprimés pour défendre le choix du FFS, prouvant ainsi que le parti ne se laissera pas faire et entre déjà sur le terrain de la bataille. Une bataille qui pour lui, commence bien avant l’heure, semble-t-il .
K.M.

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