‘Loffre publique d’achat (OPA) du groupe énergétique émirati Taqa sur son homologue espagnol Naturgy vient de capoter. Selon des sources proches des négociations, citées par le quotidien El Mundo, Taqa a finalement renoncé à cette méga-opération évaluée à plus de 25 milliards d’euros.
Cette décision fait suite aux réticences du conseil d’administration de Taqa à avaliser l’OPA négociée par son PDG avec le fonds d’investissement Criteria, principal actionnaire de Naturgy.
Les actions de ce dernier ont chuté lundi, bien en deçà du prix nécessaire pour racheter les parts détenues par les fonds CVC et GIP (plus de 40%). Criteria, holding de la Fondation « la Caixa », a confirmé l’échec des discussions avec Taqa, tout en réaffirmant sa volonté de stabiliser l’actionnariat de Naturgy et d’accélérer sa croissance.
Le fonds souhaite rester l’actionnaire de référence espagnol de Naturgy et défendre les intérêts stratégiques de cette entreprise. Ce coup d’arrêt inattendu de l’OPA émiratie représente une opportunité à saisir pour l’Algérie. Premier fournisseur de gaz de l’Espagne, le pays pourrait renforcer ses positions sur ce marché énergétique clé, à l’heure où l’Europe cherche à diversifier ses approvisionnements.
Sonatrach dispose déjà d’une participation de 4% dans Naturgy.
L’entreprise algérienne pourrait envisager d’accroître cette part en rachetant les actions de CVC et GIP, devenant ainsi un actionnaire de poids au sein du groupe gazier espagnol.
Une telle opération permettrait à l’Algérie de sécuriser ses exportations vers l’Espagne et de s’imposer comme un acteur incontournable de la transition énergétique dans ce pays voisin. Un renforcement de la coopération gazière algéro-espagnole servirait également les intérêts stratégiques de Naturgy .
Khemissi.M.
