Unis en 2023, le PT, le RCD et l’UCP divisés à la veille de la présidentielle: Le rendez-vous raté

Il y a un peu plus d’un an, en avril 2023, trois partis de l’opposition démocratique, en l’occurrence le Parti des travailleurs (PT), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et l’Union pour le
changement et le progrès (UCP), s’étaient réunis à Alger dans le cadre d’une tripartite.
Cette rencontre, la première du genre après l’échec des tentatives de rassemblement de l’opposition durant le Hirak, avait abouti à « l’installation d’un Comité de réflexion et d’échanges » pour approfondir le débat autour des questions de l’heure et des moyens à même de poursuivre la
collaboration. Autour de la table à l’époque, il y avait évidemment les trois chefs des partis, Louisa Hanoune (PT), Atmane Mazouz (RCD) et Zoubida Assoul (UCP), en plus de cadres de leurs directions respectives. Se félicitant du pas accompli, les trois partis avaient estimé que leur tripartite constituait «une contribution pour l’amorce d’un processus politique vers la restauration des conditions du libre débat par la confrontation des idées et des programmes». Bien qu’ils ne l’avaient pas ouvertement exprimé, il était clair que l’objectif suprême était de se préparer à l’échéance présidentielle qui allait se jouer dans un peu plus d’un an. Toujours à la recherche de l’union sacrée qui ne s’est jamais réalisée au sein de l’opposition, les trois formations politiques, nostalgiques du PAD (Pacte pour une alternative démocratique) et de la CLTD (Coordination pour les libertés et la transition démocratique), avaient en ligne de mire une candidature de consensus à l’occasion de la présidentielle. Maintenant que ce rendez-vous approche à grands pas, après avoir été avancé au 7 septembre sur décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, force est de constater que ce n’est pas l’unité des grands jours.
Bien au contraire, au moins deux des trois partis devront s’affronter lors du rendez-vous électoral, (dans le cas où leurs candidatures sont validées par le Conseil constitutionnel), puisque Louisa Hanoune est candidate du PT alors que Zoubida Assoul est candidate de l’UCP. Le RCD, quant à lui, devra trancher sur sa participation ou non vers la fin du mois en cours, à l’issue de la concertation au niveau de la base déjà lancée. Si l’on ajoute le FFS qui choisira son candidat ce weekend, le tableau de la division se complète pour l’opposition.
C’est dire que malgré les tentatives d’union, les partis de l’opposition, contrairement à ceux de la majorité, -ou du pouvoir pour utiliser le jargon politique-, demeurent prisonniers de leurs divergences et d’un handicape de taille : le leadership. Tant que la mentalité du  »zaïmism » qui continue d’ailleurs de ronger les partis de l’intérieur, n’est pas laissée de côté à l’occasion de rendez-vous cruciaux, l’opposition ne saura rivaliser avec les partis de la majorité, dans sa quête du pouvoir. Elle ira toujours en rangs dispersés !

Farid B.

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