Plus d’une dizaine de partis politiques et d’organisations de la société civile ont plaidé, hier, pour une candidature de consensus à l’occasion de l’élection présidentielle 7 septembre, une échéancre qui constitue, selon eux, «une chance pour la poursuite» des réformes engagées par le Président Abdelmadjid Tebboune.
Réunis à Alger lors d’une conférence des «Forces politiques nationales pour la réussite de l’échéance électorale», les partis politiques dont Mouvement El Bina, El Fadjr El Jadid, le Parti El Karama, le Front de l’Algérie nouvelle (FAN), le Mouvement de l’entente nationale (MEN), l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) et le Parti pour la liberté et la justice (PLJ), ont salué la décision du Président Tebboune de convoquer une présidentielle anticipée. Une démarche qui traduit, affirment-ils dans une déclaration finale, «la souveraineté du peuple algérien à choisir librement son dirigeant pour la prochaine période, dans le cadre d’un processus électoral issu de la légitimité constitutionnelle».
Les signataires qui se disent «conscients » de la responsabilité qui est la leur face au contexte régional et international sensible, dans la défense de nation et de sa souveraineté afin de consolider le front intérieur, soulignent dans le cadre de leur alliance politique «l’importance et la nécessité d’un candidat de consensus pour la prochaine période». Un candidat dont les compétences et le programme réunit certaines conditions : « la préservation de l’unité du territoire et des constantes de la Nation, la promotion de la démocratie participative et des libertés, la consécration des acquis sociaux, la poursuite de la lutte contre la corruption, le renforcement du rôle leader de l’Algérie à l’extérieur et la défense des causes justes en particulier la cause palestinienne», lit-on dans la déclaration.
Un appel à …Tebboune
Partant de cette analyse, les participants à la rencontre ont procédé à l’évaluation du mandat présidentiel qui s’approche de sa fin, et ont conclu que « le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait honoré tous ses engagements contenus dans son programme à l’occasion de la dernière élection présidentielle» et ce malgré la pandémie et les perturbations des marchés internationaux.
C’est pourquoi, «il y a une chance d’accorder le temps nécessaire pour la réalisation d’autres objectifs afin de poursuivre la structuration des projets économiques, sociaux et institutionnels, et renforcer les bases de l’Algérie nouvelle», écrivent les signataires dans une allusion au rendez-vous du 7 septembre.
Bien qu’ils ne l’expriment pas ouvertement, il s’agit bel et bien d’un soutien à la candidature du président sortant, Abdelmadjid Tebboune, pour un deuxième mandat.
Quoi qu’il en soit, cette rencontre des «Forces politiques nationales pour la réussite de l’échéance électorale», intervient au moment où l’Alliance de la majorité parlementaire (PFLN, RND, El Bina, El Moustakbal) constituée il y a quelques jours, se fissure. L’échange d’accusations entre Abdelkrim Benmebarek et Bengrina semble avoir précipité la mort de l’alliance avant même l’entame de son travail. En se lançant dans cette nouvelle initiative, Abdelkader Bengrina acte son retrait de l’Alliance. Cette dernière aura-t-elle un lendemain ? Réponse dans quelques jours …
Farid B.