Week-end tendu entre plusieurs partis politiques, à la veille de la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. Prévu samedi dans un village de la wilaya de Tizi-Ouzou, le meeting que devait animer la secrétaire générale du Parti des travailleurs ( PT), Louisa Haoune, a été annulé. Le PT accuse ouvertement le FFS d’avoir saboté cette sortie. Le Secrétariat du Bureau politique informe les militants, adhérents et sympathisants du Parti des travailleurs et les citoyennes et citoyens du village Ighendousene, de la commune de Maatkas et de la wilaya de Tizi Ouzou que le meeting que devait animer la Secrétaire générale, madame Louiza Hanoune, ce samedi 1er juin dans le village d’Ighendoussen est annulé », a annoncé le parti de Louisa Hanoune, avant d’accuser le FFS d’être à l’origine de cette annulation. Expliquant que Mme Hanoune devait animer ce meeting avec l’accord unanime du comité de village d’Ighendousen et du maire de la commune de Maatkas, le PT a indiqué que ses responsables au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou ont informés que « deux cadres, également membres du comité du village et membres d’un parti politique avec qui nous entretenons des relations fraternelles que tout le monde reconnaîtra se sont rétractés, sur instruction de leur direction politique et ont posé comme conditions pour la tenue du meeting qu’elle n’abordera pas des questions politiques notamment la question du génocide du peuple Palestinien, ni la question des détenus politiques et d’opinion, ni la question de l’unité et intégrité du pays ». Renseignement pris, nous avons appris que le PT vise le FFS. Le PT a ajouté que des pressions ont été exercées également par des responsables nationaux et de wilaya du même parti sur d’autres membres du comité du village et sur des citoyens du village qui nous en ont fait part avec surprise, regrets et incompréhension. La direction politique du FFS n’a pas réagi directement à cette accusation, promettant d’éclairer l’opinion publique sur le sujet, mais des cadres du parti l’ont démentie. « Au FFS, les pluralismes et les diversités sont le ciment de la cohésion nationale », a commenté Hakim Belahcel, membre du conseil national. La semaine passée, le FFS a eu un échange virulent avec le RCD. Pour sa part, le FLN a tiré sur le mouvement El Binai de Abdelkader Bengrina, lui reprochant son annonce prématurée du soutien au deuxième mandat.
Le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, qui vient de lancer une alliance avec El Bina, le RND et le Front El Moustakbal, a accusé Bengrina d’avoir opéré une sortie de piste. La coalition des partis de la majorité pour l’Algérie a convenu, suite aux travaux de la commission d’experts, de convoquer à nouveau la réunion dans le cadre d’un sommet qui aboutirait à une déclaration signée par les chefs des quatre partis. Celui qui s’écarte de cette voie n’a qu’à continuer son chemin seul», a lancé le patron du FLN. Accusant Bengrina de «velléité de leadership», alors que c’est «sa formation qui détient la majorité parlementaire, Benmbarek a soutenu que c’est à son parti que revient le droit d’être à « l’avant-garde» .
Fateh H.