Comme il fallait s’y attendre, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a officialisé, hier, sa candidature à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.
Cette candidature, la quatrième pour la patronne du PT après celles de 2004, 2009 et 2014, a été annoncée à l’issue des travaux de la réunion du comité central du parti, qui s’est tenu pendant deux jours, avant-hier et hier, au niveau de l’Institut national d’étude et de recherche syndicales (INERS), à El Achour, à Alger. La réunion était convoquée spécialement pour trancher la question de la participation au rendez-vous du 7 septembre. Ce qui était dans l’air se confirme ainsi, même si le PT n’a laissé aucune place pour le doute concernant d’abord sa participation puis l’identité de son candidat. Prenant la parole après l’annonce faite par Ramdane Taâzibt, ancien député et cadre du parti, Louisa Hanoune a abordé les enjeux de sa participation dans un contexte régional et international tendu, estimant qu’elle assume « grande responsabilité » au vu des « enjeux et des défis à relever ». Elle a expliqué que sa participation, cette année, diffère de celles précédentes, voulant pour preuve le contexte international et ses enjeux.
Selon elle, le scrutin du 7 septembre n’est « ni tactique, ni idéologique », mais « stratégique ».
« Notre campagne électorale ne sera pas défensive mais offensive », a-t-elle souligné.
Louisa Hanoune a affirmé, dans ce sens, que l’objectif du Parti des travailleurs est la « concrétisation » des attentes de la population qui est sortie dans la rue, en février 2019 et pendant plus d’une année, d’une manière pacifique pour exiger le changement ». A l’ouverture des travaux de la réunion, vendredi, Louisa Hanoune, a expliqué que la participation du PT à cette présidentielle diffère des précédentes en raison des conditions exceptionnelles dans lesquelles elle se déroule.
« Souvenez-vous, en 2014, les Etats-Unis s’apprêtaient à intervenir en Algérie, au prétexte qu’il y aurait
des troubles dans le pays. Une délégation du parti s’était présentée, à l’époque, à l’ambassade de ce pays à Alger, pour protester contre cette attitude. La réponse des diplomates américains était :
»et après » (…) En 2024, la situation est encore plus grave, compte tenu de la situation géopolitique internationale et régionale.», a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que son parti participe à cette échéance pour permettre au peuple algérien de choisir souverainement celui qui réalisera ses aspirations exprimées durant le hirak du 22 février 2019. »Cette élection doit acter la rupture salvatrice avec les pratiques qui ont étranglé la société algérienne sur les plans politique, économique et social», a-t-elle dit .
Fateh H.