Les partis politiques, sortis de l’hibernation par l’annonce des élections présidentielles anticipées pour le 7 septembre prochain, sont en ordre de bataille en prévision de cette échéance.
Certains partis sont dans l’expectative et attendent pour voir plus clair avant de prendre des positions définitives : s’engager dans la course, soutenir un candidat ou tout simplement bouder le scrutin. Mais d’autres se préparent déjà à présenter leurs candidatures dans toutes les conditions. Quels seront alors les éventuels candidats à ces élections ? En attendant de connaître les intentions du Président Tebboune qui maintient le suspense sur sa candidature, les positions de quelques formations sont rendues publiques et vont participer d’une manière ou d’une autre au scrutin.
Dans sa dernière sortie médiatique, Tebboune a répondu à une question sur sa candidature à un deuxième mandat en ces termes : « Je pense que ce n’est pas le moment approprié pour répondre à cette question, car il y a encore un programme que je suis en train de mettre en œuvre ».
Le premier parti qui pourra présenter un candidat est le Parti des travailleurs (PT) avec sa secrétaire générale Louisa Hanoune qui fait partie des traditionnels prétendants au palais présidentiel.
Le PT a refusé de s’engager dans des interprétations ou des spéculations susceptibles de répandre la confusion et l’incertitude» à l’annonce des présidentielles anticipées.
Il a ajouté qu’il «ne peut ignorer une aussi importante échéance électorale (…) parce qu’elle concerne le sort du pays, (…) compte tenu du contexte mondial lourd de dangers pour l’humanité, les nations et les peuples, dont les retombées destructrices se sont confirmées dans la région du Sahel». Des signes avant-coureurs quant à la candidature de Mme Hanoune sont visibles. Les instances de direction du Parti discuteront et décideront de la question de la présidentielle en tenant compte de ce contexte mondial et régional et des intérêts du peuple algérien qui ne peuvent être dissociés de l’intégrité de la nation, a expliqué le parti. Le deuxième parti qui a toutes les chances de présenter un candidat est le MSP qui a déjà annoncé sa participation au rendez-vous du 7 septembre. Il reste à savoir si le parti islamiste
présentera son actuel président Abdelali Hassani Cherif ou son ancien chef, Abderrazak Makri.
Ce dernier n’avait jamais caché son ambition d’occuper un poste de premier plan dans le
pouvoir.Le FFS a, lui aussi, annoncé sa participation aux élections présidentielles mais il n’a pas encore précisé sous quelle forme. Quant au FLN et au RND, ils temporisent et leur décision découlera certainement de celle du chef de l’Etat.
Aussi, il n’est pas certain que les candidats de 2019 postulent à nouveau. Au moins trois d’entre eux ont quitté la scène politique nationale. Il s’agit d’Ali Benflis, trois fois malheureux candidats aux élections présidentielles, qui s’est retiré de la vie politique suite à son échec en 2019, de Abdelaziz Belaid qui a quitté la présidence du parti qui l’avait porté (Front El Mostakbal) et de Azzedine Mihoubi qui, lui aussi, a quitté la tête du RND.
Le quatrième candidat de l’époque, le chef du mouvement El Binai, Abdelkader Bengrina, est devenu un fervent défenseur de l’actuel chef de l’Etat. Si sa candidature aux élections du 7 septembre n’est pas exclue, son éventuel soutien au chef de l’Etat, s’il était candidat pour un deuxième mandat, n’est pas non plus à écarter.
Fateh H.