l’Algérie appelle à s’attaquer aux causes profondes… La faim : une bombe à retardement qui ne peut être ignorée

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, représentant de l’Algérie lors du débat public de haut niveau au Conseil de sécurité des Nations unies sur « Les effets des changements climatiques et de l’insécurité alimentaire sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales », a souligné la nécessité d’adresser les causes profondes de l’insécurité alimentaire mondiale en s’attaquant collectivement aux dysfonctionnements du système de production et de la chaîne d’approvisionnement.
Cherfa a insisté sur l’importance de renforcer la croissance économique globale, de lutter contre la pauvreté et l’inégalité, de promouvoir la bonne gouvernance, et de faciliter l’accès des produits agricoles des pays du Sud aux marchés mondiaux en supprimant les obstacles commerciaux. Pour atténuer les risques des changements climatiques et renforcer la stabilité à long terme, la délégation algérienne a proposé la relance des mécanismes de prévention et de résolution des conflits en s’attaquant à leurs racines, ainsi que le renforcement de la résilience des sociétés et des écosystèmes face aux changements climatiques par le biais de pratiques agricoles durables et de la gestion rationnelle des ressources naturelles.
Dans ce cadre, Cherfa a appelé à renforcer la coopération internationale en établissant des partenariats multilatéraux, en soutenant les organisations internationales telles que la FAO, le FIDA et le PAM, et en renforçant la coopération en matière de stratégies d’atténuation des répercussions des changements
climatiques Il a également souligné l’importance de mobiliser un soutien financier suffisant pour les pays en voie de développement, tout en encourageant la créativité, la recherche scientifique et le développement dans les domaines agricoles liés aux changements climatiques et aux systèmes d’alerte précoce. Cherfa a salué l’initiative du Conseil de sécurité des Nations unies de tenir ce débat, affirmant que le changement climatique pourrait aggraver les menaces pesant sur les États en entravant la production agricole, en provoquant des déplacements forcés de populations et en exacerbant la concurrence pour les ressources vitales, ce qui alimente les conflits et l’instabilité, notamment dans les régions fragiles et affectées par les conflits Il a rappelé les efforts de l’Algérie pour développer un secteur agricole durable, notamment par le développement de branches stratégiques, l’introduction d’énergies renouvelables dans la production agricole, la valorisation des ressources génétiques et le développement de souches résistantes aux changements climatiques.
Fateh.H.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *