Césarienne : Un recours à réduire

Le Chef du service de Gynécologie-Obstétrique à l’établissement hospitalo-universitaire (EHU) « Nafissa Hamoud », le Pr Mokrane Medjtoh, a plaidé vendredi à Alger en faveur d’une réduction du recours à la césarienne en raison des « graves conséquences » qu’elle peut avoir
sur la santé des femmes.
Intervenant lors du 4e Congrès de chirurgie gynécologique, le spécialiste a souligné que bien que la césarienne puisse souvent sauver la vie de la mère et de son bébé,
elle est également à l’origine de plusieurs problèmes de santé, tels que le placenta accreta, voire des complications au niveau de l’appareil digestif et de la vessie, entraînant des hémorragies mettant en danger la vie des femmes. Ce congrès, qui a réuni des spécialistes en néphrologie et en chirurgie générale, a abordé des sujets tels que le cancer de l’ovaire et de l’endomètre, la chirurgie du prolapsus et du placenta accreta, tous liés à une augmentation croissante du recours à la césarienne et entraînant plusieurs décès chez les femmes.
Le Pr Medjtoh a qualifié la chirurgie du placenta de très complexe en raison du nombre important de poches de sang qu’elle requiert.
Il a également mentionné que les chirurgiens algériens ont abandonné, depuis 2019, l’utilisation de la technique de prothèse en raison de son inefficacité et des complications qu’elle entraîne au fil du temps.
Le spécialiste a rappelé qu’une femme sur deux est touchée par le prolapsus génital après la cinquantaine et la ménopause, soulignant les facteurs de risque tels que l’âge, les accouchements répétés et l’obésité. Selon le Pr Medjtoh, 17% des femmes atteintes de cette pathologie présentent des symptômes tels que la rétention urinaire, l’apparition d’une masse dans la partie inférieure de l’appareil génital, des troubles digestifs et la constipation, ainsi que des problèmes d’ordre sexuel.
Au cours de ce congrès de deux jours, de nombreuses interventions chirurgicales ont été réalisées au sein du service de Gynécologie-Obstétrique de l’établissement hospitalo-universitaire Nafissa Hamoud (ex-Parnet), diffusées en direct pour les participants au Palais de la Culture « Moufdi-Zakaria ».

Malik.M.