Les Jardins de Chlef, partie intégrante d’un développement urbain durable

 La ville de Chlef a enregistré en 2023 l’ouverture de cinq (5) nouveaux jardins et espaces verts, devenus, en un court laps de temps, une destination privilégiée pour les familles, mais aussi une valeur ajoutée pour la vie publique et un indicateur certain d’un développement urbain durable.

Depuis leur ouverture au public début 2023, le jardin 11 décembre 1960, les parcs urbains Safa 1 et 2 et les deux espaces verts de la cité Bensouna, réalisés dans le cadre des plans communaux de développement (PCD) sont devenus, outre leur intérêt environnemental et économique certain, le point de convergence de nombreux citoyens de l’intérieur et de l’extérieur de la wilaya.

« L’ouverture de ces jardins et espaces verts s’inscrit dans la cadre de la mise en œuvre des engagements de la commune à l’aménagement urbain du territoire selon les critères en vigueur en matière de d’aménagement des villes et des espaces urbains, dans la cadre d’un développement local durable », a indiqué le président de la commune de Chlef, Adnane Laâbdi.

La réalisation de ces projets a nécessité une enveloppe globale de pas moins de 200 millions DA, a-t-il ajouté. Il a fait part de la réception « prochaine » d’autres projets similaires, dont des espaces verts aux cités El Baradai et Lalla Aouda, devant contribuer, a-t-il dit, au « parachèvement des plans d’urbanisme à travers une touche esthétique adaptée aux normes d’urbanisme et environnementales ».

Selon l’architecte Mohamed Guendouzi la « réhabilitation du jardin du 11 décembre et l’ouverture d’autres jardins et espaces verts, durant cette année 2023, sont le reflet des efforts des autorités locales pour consacrer un équilibre entre les exigences du développement, l’extension urbanistique dans la ville de Chlef et l’impératif de protection de l’environnement ».

Il a souligné, à ce titre, la « contribution avérée » de ces projets écologiques dans la « création de nombreuses activités commerciales et de postes d’emplois, parallèlement à la relance du tourisme interne et la préservation de l’environnement ».

Ces espaces sont, également, de nature à être exploités comme des centres et sites d’accueil et d’assistance pour personnes sinistrées dans le cadre du Plan d’organisation des secours de la commune (ORSEC), en cas de crises ou de catastrophes naturelles, a-t-il fait savoir.

A noter que la gestion des jardins du 11 décembre 1960, et des parcs Safa 1 et 2, est assurée par des particuliers, dans le cadre de l’encouragement de l’investissement privé dans le domaine, tandis que les espaces verts restants sont pris en charge par la commune.

 

Les espaces verts, un soutien pour la santé publique et la vie sociale

« Les jardins et espaces verts contribuent de manière certaine dans l’amélioration du cadre de vie et le bien-être des citoyens en général, notamment au vu des possibilités qu’ils offrent pour la pratique d’activités sportives et pour l’organisation d’activités récréatives, culturelles et de sensibilisation sur des questions d’intérêt générale », a souligné Nadia Amer, présidente de l’association environnementale « Un bourgeon pour un avenir vert ».

Elle a estimé que ces espaces verts, inscrits au titre de « la satisfaction des doléances de la société civile et des exigences du développement local », sont de nature à « réduire les effets des changements climatiques et de pollution atmosphérique, tout en améliorant l’indice de qualité de vie du citoyen ».

A noter le constat, par l’APS, d’une importante affluence de visiteurs au jardin 11 décembre 1960, mitoyen à la Place de la solidarité. Cet espace vert, remontant à l’époque coloniale, était à l’abandon avant de bénéficier, dernièrement, d’une opération de réhabilitation, qui l’a transformé en un lieu de villégiature moderne privilégié par les locaux.

Rencontré sur place, Ahmed Ankoud, père de famille a déclaré que ce « jardin englobe une faune rare, considérée comme une valeur ajoutée pour la ville, outre l’organisation en son sein de différentes activités récréatives et culturelles, et les bienfaits  qu’il procure aux personnes en quête de calme et de tranquillité ».

Le constat est le même au niveau du parc urbain Safa 2 s’étendant sur une espace de trois (3) ha de la nouvelle ville de la cité Bensouna, un nouveau pôle urbain de prés de 10.000 âmes, et Safa 1, situé à hauteur de l’hôpital « Sœurs Bedj  » devenus tous les deux une destination privilégiée par les amateurs de footing et de vélo (adultes et enfants).

La création des espaces verts et des jardins publics à Chlef a « contribué à la diffusion de la culture environnementale et du tri sélectif des déchets, tout en élevant le niveau de communication sociale entre les membres d’une même famille », a estimé, pour sa part, Mme Samira Boudjemaâ, une visiteuse du parc.

D’autres citoyens ont salué l’aménagement des espaces verts à Chlef, à l’instar de ceux de la place Emir Abdelkader et de la route reliant la mosquée El-Kaouthar au carrefour de la cité El Hosnia, qui, selon eux, ont « conféré à Chlef un visage digne d’une destination touristique et commerciale de choix ».

Les efforts des autorités de Chlef se poursuivent toujours pour la création de nouveaux espaces verts et la réhabilitation de ceux dégradés, en tant que partie intégrante du développement local, tout en œuvrant à la sélection des essences d’arbres et des modèles de jardins de façon à les adapter à leur environnement urbain et de consacrer ainsi le principe de durabilité et d’amélioration de l’indice de qualité de vie du citoyen, comme assuré par les responsables de la commune de Chlef.