Vernissage à Alger de l’exposition « Eclosion de verre » de Tahar Tazerout

L’exposition « Eclosion de verre » de l’artiste plasticien Tahar Tazerout, une série de portraits sur verre brisé, nés de la collision entre la lumière et l’obscurité, a été inaugurée, samedi à Alger, dans un élan créatif novateur qui transcende les frontières de l’ordinaire pour explorer les profondeurs de l’extraordinaire.

Visible jusqu’au 21 novembre à la Galerie d’Arts « Mohamed-Temmam » de l’Etablissement Arts et Culture, l’artiste, dont c’est la première exposition, présente vingt portraits aux formats moyens qui trouvent dans le verre brisé une dimension judicieuse pour une nouvelle forme d’expression, aux gestes et aux traits accomplis et inédits.

Dans cette exposition, la juxtaposition des fragments et l’opposition du noir au blanc argenté créent une dualité visuelle et émotionnelle saisissante qui s’accentue encore à la rencontre de la lumière et de l’obscurité pour révéler au final, la profondeur de chaque visage humain ou animalier suggérés.

Les créations de Tahar Tazerout, présentées dans un genre artistique « encore peu exploité en Algérie », sont conçues avec « une passion débordante et une minutie méticuleuse » et réalisées avec la technique du clair-obscur (emprunté à la peinture classique) sur verre brisé en acrylique, un savoir-faire difficile à maitriser où les petits marteaux remplacent les pinceaux pour servir d’outils à sculpter et à graver des portraits, des formes ou des figures sur verre.

Matière « translucide et insipide qui ne se laisse jamais dompter  » le verre se présente dans les œuvres de Tahar Tazerout comme un « symbole de fragilité et de résilience qui met en lumière chaque portrait et reflète l’âme humaine dans toute sa complexité ».

« Panthère noire », « Dents de verre », « La jeune fille à la perle », Rouiched », « Aznavour », « Mélancolie », « Chat », « Portrait d’une femme noire », « Perroquet » ou encore « Mohamed Issiakhem », sont entre autres portraits et travaux de Tahar Tazerout, qui créent chez le visiteur un lien fort, l’invitant à un voyage onirique, émotionnel et introspectif.

Dans une vision prolifique au regard frais, l’artiste, transmet l’interrogation au visiteur, invité à se replonger dans son vécu, ses coutumes, son histoire et ses rites, dans un élan original et singulier, aux formes nouvelles empreintes de modernité.

Explorant constamment la dualité qui réside en chaque individu, Tahar Tazerout suggère une immersion dans les profondeurs abyssales de l’être, pour sublimer la lumière en lui, et raconter son histoire, brillamment répercutée dans des œuvres qui dévoilent les tourments de l’âme et sa mélancolie.

Série de portraits qui insinuent un vécu, à travers des visages humains ou animaliers révélateurs d’un passé enfoui dans ses joies et ses peines, les œuvres de Tahar Tazerout évoquent l’attachement de l’artiste à ses souvenirs d’enfance et à la nostalgie d’une époque où il faisait « plutôt bon vivre ».

Artiste autodidacte, Tahar Tazerout est diplômé en infographie, de l’Institut national spécialisé en Arts et Industries Graphiques (INSIAG).