La situation humanitaire tragique qui prévaut actuellement dans les territoires palestiniens occupés, particulièrement dans la bande de Ghaza assiégée, est profondément préoccupante. Face à l’intensification des frappes meurtrières de l’armée d’occupation sioniste depuis plus d’un an, l’Assemblée générale des Nations Unies a pris la décision judicieuse de demander à la Cour internationale de justice d’émettre un avis consultatif sur les obligations de l’entité sioniste, en tant que puissance occupante, à l’égard des activités humanitaires des agences onusiennes et d’autres États dans ces territoires meurtris.
Conformément au droit international humanitaire, les puissances occupantes sont tenues d’approuver les secours aux populations dans le besoin, de faciliter ces programmes par tous les moyens à leur disposition et d’assurer des normes adéquates en matière de nourriture, de soins médicaux, d’hygiène et de santé publique. Cependant, force est de constater que l’occupation sioniste fait fi de ces obligations fondamentales, empêchant de manière répréhensible l’acheminement des aides humanitaires vitales.
Les témoignages accablants des organisations humanitaires sur le terrain sont éloquents. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de nombreuses autres ONG ne cessent d’alerter sur cette situation intenable, dénonçant les entraves systématiques de l’occupant. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a ainsi révélé que l’entité sioniste avait rejeté 97% des demandes de livraisons d’aides au nord de Ghaza, soumis à des bombardements incessants et un blocus complet. L’ONG Oxfam, quant à elle, a fait part de son impuissance, indiquant que seule une dizaine de camions d’aide humanitaire ont pu distribuer de l’eau et de la nourriture dans cette région en deux mois et demi.
Face à cette situation inhumaine et inacceptable, le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, Tom Fletcher, a lancé un appel poignant à la communauté internationale, l’exhortant à « briser le cycle de la violence » à Ghaza et affirmant que cette enclave palestinienne est aujourd’hui « l’endroit le plus dangereux » pour les humanitaires. « J’appelle la communauté internationale à défendre le droit humanitaire international, à exiger la protection de tous les civils, à défendre le travail vital de l’UNRWA et à rompre le cycle de la violence », a-t-il déclaré avec force.Il est impératif que la communauté internationale prenne ses responsabilités et fasse preuve d’une fermeté sans faille face à cette situation intolérable. Les populations palestiniennes, assiégées et opprimées, ont un besoin urgent d’une aide humanitaire sans entraves. Le respect du droit international et la protection des civils ne sont pas des options, mais des obligations morales et juridiques inaliénables .
Malik.M.