Lutte contre la fièvre de Lassa :Une urgence sanitaire persistante au Nigeria

La fièvre de Lassa, une maladie hémorragique virale endémique en Afrique de l’Ouest, continue de sévir au Nigeria, entraînant 190 décès et 1 154 cas confirmés parmi près de 9 500 signalés, selon le Nigeria Centre for Disease Control (NCDC).Cette maladie se transmet principalement par contact avec des aliments ou des objets contaminés par les excréments de rongeurs. Elle atteint son pic d’activité durant la saison sèche, s’étendant généralement d’octobre à mai. Les États d’Ondo, Edo et Bauchi concentrent à eux seuls environ 70 % des infections, et dix zones locales représentent 59 % des cas confirmés.Face à la gravité de la situation, le NCDC a mobilisé un Centre d’opérations d’urgence, un dispositif stratégique destiné à coordonner les efforts de lutte contre l’épidémie.
Ce mécanisme vise à intensifier les mesures de prévention, à améliorer la détection des cas et à garantir un traitement rapide pour les malades. Parallèlement, les autorités sanitaires multiplient les campagnes de sensibilisation, notamment dans les zones rurales où les populations sont plus exposées au contact avec les rongeurs. Des pratiques telles qu’une gestion améliorée des habitats et des réserves alimentaires pourraient considérablement freiner la propagation de la maladie.
En l’absence d’un vaccin, la fièvre de Lassa demeure l’une des priorités de l’Organisation mondiale de la santé en matière de recherche et de développement. Les experts appellent à un renforcement des infrastructures locales de santé publique pour mieux prévenir et contenir de futures épidémies, soulignant l’urgence d’une réponse globale et coordonnée pour endiguer cette menace persistante.
R.I.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *