Pour un développement communal optimal: Donner plus de prérogatives aux élus locaux

Avec l’imminente adoption du nouveau code communal, une réflexion s’impose sur les leviers à actionner pour faire de la commune un véritable moteur du développement local. Selon Arezki Chenane, professeur en sciences économiques à l’Université de Tizi-Ouzou, il est impératif de repenser le rôle des élus locaux en leur octroyant davantage de prérogatives et en les incitant à
adopter une gestion axée sur le développement territorial.Pour cet expert, l’heure est venue de rompre avec une approche purement administrative de la gestion communale. Les présidents des assemblées populaires communales (P/APC) doivent pouvoir initier librement des projets adaptés aux spécificités de leur territoire, en phase avec les préoccupations de leurs citoyens. Une plus grande autonomie décisionnelle et une responsabilisation accrue des élus locaux sont indispensables pour impulser une véritable dynamique de développement au niveau communal.
M. Chenane insiste sur la nécessité de renforcer le principe de décentralisation, en évitant les blocages bureaucratiques et en donnant aux élus les moyens d’innover dans leur mode de gestion. La collectivité locale doit devenir un espace propice au développement, débarrassé des lourdeurs administratives, et où peuvent être définis des projets de développement territoriaux pertinents, dans une logique de gouvernance participative associant étroitement les citoyens.Un enjeu clé réside dans la capacité à
rendre les communes plus attractives, notamment aux yeux des investisseurs.
Pour l’universitaire, les présidents d’APC doivent savoir valoriser les atouts de leur territoire afin d’attirer les entreprises, sources de création de richesses et d’emplois. La nouvelle loi sur l’investissement, offrant divers avantages fiscaux, constitue
d’ailleurs un levier à exploiter judicieusement.
Enfin, M. Chenane souligne l’importance de corriger les déséquilibres persistants entre communes, malgré le mécanisme de péréquation financière existant.
Une égalité des chances en termes de développement doit être garantie à l’ensemble des collectivités locales, quel que soit leur poids économique ou leur dotation en ressources naturelles et humaines.
En définitive, le nouveau code communal se doit d’être un véritable catalyseur pour libérer les énergies locales et insuffler une dynamique vertueuse de développement à l’échelle de chaque territoire.
Une nouvelle philosophie de gestion, plaçant l’élu au cœur de cette ambition, semble indispensable pour faire de la commune algérienne un maillon incontournable du développement national n
l Fateh H.

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