Les travaux des Assises de la formation professionnelle ont été officiellement lancés ce samedi au Centre international des Conférences Abdelatif Rahal à Alger, sous l’égide du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine El-Mahdi Oualid.
Cet événement d’envergure marque un tournant décisif dans la quête de l’Algérie pour moderniser son système de formation professionnelle et l’aligner sur les besoins émergents du marché du travail.
Dans son intervention liminaire, le ministre a souligné que ces assises représentent une opportunité unique d’engager un débat approfondi sur la réforme du secteur, en mettant l’accent sur une formation de qualité, adaptée aux exigences actuelles de l’économie nationale. Il a insisté sur la nécessité cruciale d’aligner les offres de formation professionnelle sur des données fiables et des analyses statistiques précises, afin de garantir leur pertinence et leur efficacité.Faisant état de la situation actuelle, M. Oualid a révélé que le secteur de la formation professionnelle chapeaute actuellement 1 200 établissements publics et environ 700 écoles privées, accueillant près de 600 000 apprenants. Cependant, le principal défi reste l’amélioration des taux d’insertion professionnelle, qui ne dépassent pas 40 % dans certaines spécialités. Dès lors, le ministre a souligné l’impératif de former dans les métiers porteurs et en forte demande, en phase avec les tendances émergentes du marché du travail.
Pour étayer ses propos, le ministre a cité un rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui révèle que 60 % des emplois futurs nécessiteront des compétences technologiques et professionnelles nouvelles, une tendance qui impose une modernisation urgente des systèmes de formation à l’échelle mondiale. Il a également mis en lumière les exemples inspirants de pays comme l’Allemagne et la Corée du Sud, qui, grâce à des investissements ciblés dans la formation professionnelle, ont réussi à intégrer un grand nombre de chômeurs dans le marché du travail, notamment par le biais de formations dans les secteurs technologiques et industriels de pointe.
Ces Assises de la formation professionnelle représentent ainsi un jalon essentiel dans la quête de l’Algérie pour former une main-d’œuvre qualifiée et compétitive, capable de répondre aux exigences du marché du travail moderne et de propulser le pays vers de nouveaux sommets de prospérité économique .
F.H.
