Jeudi à Alger, le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a révélé que le nombre d’entreprises de production et de services inscrites au registre de commerce avait dépassé 1,65 million à la fin de novembre 2024. Ces chiffres, témoignant d’une dynamique entrepreneuriale sans précédent, ont été présentés lors de l’ouverture officielle de la 32e édition de la Foire de la production algérienne, présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Palais des Expositions des Pins Maritimes.
Comparativement à 2020, où le pays comptait 1,434 million d’entreprises, cette progression marquée reflète les efforts soutenus de l’État et du secteur privé pour dynamiser l’activité économique. Alger, Oran, Sétif, Blida, Tizi Ouzou, Constantine, Boumerdès et Béjaïa concentrent près de la moitié du tissu économique national, avec la seule wilaya d’Alger regroupant plus de 17 % de ces activités. Par ailleurs, 186 725 opérateurs économiques, dont plus de 1 800 exportateurs permanents, contribuent activement à la vitalité de l’économie nationale.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’une planification rigoureuse pour répartir les projets d’investissement à travers tout le pays, particulièrement au-delà des régions déjà fortement industrialisées. Les données disponibles soulignent qu’une large majorité des projets, soit 70 %, se concentrent sur 72 activités commerciales, ce qui illustre le potentiel diversifié et encore sous-exploité de nombreux secteurs en Algérie. Parmi les filières stratégiques identifiées, M. Zitouni a mis en exergue la fabrication d’intrants de production, tels que l’emballage plastique et papier, les pièces détachées automobiles et la transformation de matières premières comme le bois. Ces activités offrent non seulement une valeur ajoutée significative, mais aussi une opportunité de réduire la dépendance aux importations.
Dans son discours, le ministre a également mentionné que le recensement des capacités économiques nationales serait un outil stratégique pour orienter efficacement les investissements.
L’objectif est de favoriser l’autosuffisance dans des domaines prioritaires comme l’automobile, les produits électroniques, le mobilier, les produits pharmaceutiques ou encore les industries textiles. Cela s’inscrit dans une vision intégrée qui valorise la production locale et augmente le taux d’intégration industrielle.
R.E.