Le Parquet National Financier (PNF) français a frappé un grand coup en requérant un procès contre deux figures de premier plan : Rachida Dati, l’actuelle ministre de la Culture et ancienne garde des Sceaux, ainsi que Carlos Ghosn, l’ex-patron emblématique du groupe automobile Renault-Nissan. Cette décision retentissante intervient dans une affaire complexe impliquant des allégations de corruption, de trafic d’influence et d’abus de pouvoir.Au cœur de cette affaire se trouve la suspicion selon laquelle Rachida Dati aurait perçu la somme colossale de 900 000 euros de la part de RNBV, une filiale de l’alliance Renault-Nissan, sans contrepartie d’un travail réel, entre 2010 et 2012. À l’époque, Mme Dati exerçait les fonctions d’avocate et de députée européenne. Les enquêteurs cherchent à déterminer si cette convention d’honoraires aurait pu servir à dissimuler une activité de lobbying auprès du Parlement européen, pratique interdite pour tout élu.Quant à Carlos Ghosn, figure autrefois puissante de l’industrie automobile, il fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis avril 2023. Les chefs d’accusation potentiels à son encontre sont lourds : abus de pouvoir par dirigeant de société, abus de confiance, corruption et trafic d’influence actifs. Dans cette affaire, le groupe Renault s’est constitué partie civile, soulignant la gravité des allégations.