L’écrivain franco-algérien Kamel Daoud, récemment couronné du prestigieux prix Goncourt 2024
pour son roman Houris, se retrouve au cœur d’une controverse. Son œuvre, qui aborde la décennie noire en Algérie (1992-2002) – période tragique et marquante de l’histoire du pays après son indépendance – est désormais en proie à des accusations d’inspiration non autorisée. Selon une enquête diffusée par la chaîne One TV, une femme nommée Saâda Arban, originaire d’Oran, serait à l’origine de l’inspiration pour le personnage central de Houris. Dans l’émission, Saâda Arban affirme que des éléments de sa vie personnelle auraient été utilisés sans son consentement dans le roman de Daoud.Ce qui soulève davantage de questions éthiques, c’est le fait que Saâda Arban aurait été suivie depuis 2015 par l’épouse de l’écrivain, qui est psychologue. Cela a conduit l’écrivain algérien Hicham Mouafek à exprimer publiquement ses doutes, en se demandant si cette situation pourrait représenter une rupture de la confidentialité professionnelle et une divulgation de secret médical. Mouafek, sur son compte X (anciennement Twitter), a ainsi écrit : »Sommes-nous face à une trahison de la confidentialité professionnelle et à la divulgation d’un secret médical ? »Les accusations portées contre Daoud évoquent l’idée qu’il aurait pu utiliser des informations confidentielles partagées dans le cadre thérapeutique de son épouse pour créer le personnage principal de son ouvrage, soulevant ainsi des questions sur les limites éthiques de l’inspiration littéraire. Le journaliste à l’origine de l’enquête promet de nouvelles révélations dans son reportage complet. Cependant, aucune preuve indépendante n’a pour l’instant confirmé ces accusations, et Kamel Daoud n’a pas encore répondu publiquement aux allégations.
N.C