ans une offensive tous azimuts contre la flambée spéculative, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a sonné la charge à Constantine. Répudiant avec fermeté les agissements d’une nébuleuse d’intermédiaires indélicats qui ont semé le chaos sur le marché du café, il a réaffirmé l’inébranlable détermination de l’État à rétablir l’ordre et à préserver coûte que coûte le pouvoir d’achat des citoyens.Prenant la parole dans la capitale des Ponts Suspendus, le membre du gouvernement a lancé un avertissement solennel aux fauteurs de troubles économiques. « L’État sera intransigeant et la loi appliquée dans toute sa rigueur », a-t-il martelé, rappelant le décret du 20 août dernier, véritable forteresse législative contre les dérives spéculatives sur cette denrée populaire.Dans une posture résolument volontariste, Tayeb Zitouni a dégainé une nouvelle cartouche pour assécher les canaux de distribution opaques. L’importation du café, jusque-là dévolue au privé, sera désormais accessible aux opérateurs publics à l’instar du mastodonte Agrodiv. Une reprise en main musclée du circuit logistique pour enrayer la captation de rentes.Mais l’exécutif ne se cantonne pas à cette salve de mesures défensives. Il a également dévoilé une stratégie de reconquête du marché au bénéfice du consommateur. Outre l’ouverture annoncée aux investisseurs étrangers, le pays s’apprête à accueillir de nouvelles grandes surfaces, autant de bastions de régulation des prix par la sacro-sainte concurrence.De Constantine à Alger, l’offensive se veut totale et structurelle pour dénouer l’engrenage inflationniste. Déployant un arsenal juridique et commercial de haute volée, le gouvernement algérien entend ainsi démontrer qu’aucun produit de large consommation n’échappera à l’empire du droit et de la raison économique.
Dans cette croisade pour un pouvoir d’achat préservé et une consommation apaisée, les autorités auront semé les graines d’une nouvelle souveraineté commerciale, débarrassée de l’atavique malédiction spéculative. Un défi de taille pour garantir la survie économique des ménages mais aussi, plus globalement, celle du pacte social dans cette période de turbulences nternationales n.
Malik.M.