Le Makhzen se trouve au cœur de vives critiques après la récente visite officielle d’une délégation de journalistes marocains en Palestine occupée. Cette visite, organisée par le Bureau de liaison “israélien” au Maroc, a suscité une vague de condamnations, perçue par beaucoup comme une nouvelle trahison envers la cause palestinienne.Le responsable de ce bureau, David Govrin, déjà impliqué dans des scandales de détournement de fonds et de harcèlement, a pu reprendre ses fonctions au Maroc après un rappel temporaire à Tel-Aviv. Pour de nombreux observateurs, cette visite est une tentative pour influencer l’opinion marocaine alors que le peuple marocain exprime une vive opposition face aux récents événements tragiques à Gaza.La réprobation s’est étendue à travers le monde. Rosa Moussaoui, rédactrice en chef de L’Humanité, a vivement dénoncé cette collaboration marocaine avec Israël, rappelant que le soutien sécuritaire et politique du Maroc envers Israël n’est pas nouveau et remonte aux années 1980.
À cette époque, Ehud Barak, alors général dans l’armée israélienne, avait supervisé la construction du
mur de sable de 2 700 km dans le Sahara Occidental, symbole persistant de l’occupation.Face à ces alliances historiques et à la reconnaissance par le ministre des Affaires étrangères marocain, Nacer Bourita, de l’influence juive dans l’identité nationale marocaine, les critiques fusent sur l’ambiguïté de la position du Makhzen, dont les décisions sont perçues par beaucoup comme des actes de trahison envers la cause palestinienne et les valeurs de justice et de solidarité défendues par la majorité du peuple marocain.