Après «le désir» exprimé de Makri l’été dernier: L’ANR de Belkacem Sahli se prépare à la présidentielle de 2024

 

Les ambitions politiques pour 2024 s’expriment. Après la déclaration, durant l’été dernier, d’Abderrezak Makri, ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), voilà qu’un parti se prépare à l’échéance électorale de l’année prochaine. Il s’agit de l’Alliance nationale républicaine (ANR), et son candidat ne peut être que Belkacem Sahli.  En effet, à la clôture de sa 4e université d’été organisée à Alger les 29 et 30 septembre, le parti de l’ancien membre de la délégation algérienne aux Accords d’Evian, feu Réda Malek, a lancé les préparatifs pour « sa participation » aux élections présidentielles.

«Les participants à l’université d’été appellent la direction du parti à doubler d’effort pour élargir la base militante à travers les wilayas du pays, et à multiplier les rencontres pour expliquer ses propositions, ses visions sur diverses questions qui concerne l’opinion publique et le citoyen, tout en activant le comité de réflexion stratégique afin de préparer la participation de l’ANR aux échéances électorales de 2024», lit-on dans la résolution finale. Pour cet objectif, le parti de Belkacem Sahli compte élaborer « un programme qui tire sa légitimité de la volonté populaire et des aspirations légitimes des algériennes et des algériens, et qui garantit le développement, la stabilité et l’unité du pays ».

Bien qu’il n’ait pas précisé l’identité de son candidat, il va sans dire que  »le capitane » ne peut être que Belkacem Sahli, président du parti. Ce dernier, bien qu’il se soit vu rejeter le dossier de candidature en 2019, veut donc relancer ses chances de briguer un mandat à la magistrature suprême du pays. Il devient le deuxième éventuel cavalier à afficher son intention à un an de l’élection présidentielle, au moment même où l’actuel président de la République, Abdelmadjid Tebboune, garde le suspense autour de sa volonté à briguer ou non un second mandat.

Pour rappel, c’est en mai 2023 qu’Abderrezak Makri qui venait tout juste de quitter la présidence du MSP, afficha sa volonté de devenir Président de l’Algérie. «J’ai une grand envie d’être Président de la République et de réaliser une fois en poste, ce à quoi j’aspire au service et au développement de mon pays, pour la prospérité de la société, du bon vivre, de la dignité du citoyen, de la renaissance de la nation arabe et musulmane et pour la libération de la Palestine», avait-il déclaré dans un entretien au journal Al-Quds Al-arabi.

Certes, le rendez-vous présidentiel paraît loin. Mais il faut admettre que les ambitions ne s’expriment pas à quelques semaines, tant la tâche de chef d’Etat est immense. Se préparer à mener la bataille nécessite des mois. D’où la résolution adoptée par l’ANR qui voit le moment venu d’activer son Comité chargé de la stratégie.

Dans une scène politique marquée par une dynamique de rencontres, d’échanges et d’initiatives, et au fur et à mesure que des intentions sont exprimées, l’on ne tardera sûrement pas à connaître les principaux prétendants à conquérir le palais d’El Mouradia en 2024. Les partis, à l’exception du FLN, ayant tous déjà tenu leurs congrès, doivent très prochainement se mettre à réfléchir à la présidentielle de 2024. Alors, à qui le tour ?

Farid B.