Partis de la majorité et débat public, futur gouvernement, PLF-2025 …etc: Aux abonnés absents !

Ni conférence thématique, ni débat sur la révision prochaine des lois sur la commune et la wilaya, encore moins des journées sur le contenu du Projet de loi de finances (PLF-2025), les partis de la majorité sombrent dans un sommeil profond.
Au lendemain de l’élection présidentielle du 7 septembre, et après avoir organisé des conférences pour « se féliciter » de la réélection de « leur candidat » Abdelmadjid Tebboune, le P-FLN, le RND, le Front El Moustakbal, en plus d’El-Bina, ont disparu de la scène politique.
A l’exception de quelques activités internes sans impact sur la vie politique du pays, ces partis se sont effacés. Une posture qui en dit long sur leur rôle et surtout leur implication future aux côtés du président réélu. En effet, malgré le  »soutien » qu’ils lui avaient apporté durant la campagne électorale, Abdelmadjid Tebboune a rappelé lors de la dernière entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, qu’il s’était présenté « en tant que candidat libre, candidat des jeunes et de la société civile ». « Je les remercie pour leur soutien, mais le peuple algérien sait que je me suis présenté en candidat indépendant comme en 2019 », a-t-il déclaré à une question sur le prochain gouvernement. D’ailleurs, rien ne l’oblige à intégrer ces partis dans le futur Exécutif. «Il n’y a aucun lien entre la campagne (ceux qui l’ont menée, NDLR) et le prochain gouvernement », a insisté le chef de l’Etat. Il est vrai que la victoire de Tebboune n’est pas venue par un quelconque effort des partis de la majorité, eu égard au taux d’abstention important qui a caractérisé l’élection.
Dans un contexte des plus sensibles, ces formations politiques qui avaient annoncé en grande pompe en mai 2024, la création de « la Coalition des partis de la majorité pour l’Algérie », devaient réactiver leur initiative pour animer la scène nationale. Selon les déclarations d’Abdelkrim Benmebarek, SG du FLN, cette alliance « n’est pas circonstancielle en rapport avec l’élection présidentielle, mais peut y aller au-delà pour prendre position par rapport à toutes les questions ».
Il s’agit d’une « alliance politique entre des formations qui se rassemblent autour d’objectifs communs afin de réaliser un consensus national pour la défense des intérêts du peuple et consolider tous les efforts consentis pour bâtir une Algérie forte », avait-il expliqué lors de sa création.
Mais, force est de constater que deux mois après la présidentielle, aucune rencontre n’a été organisée entre les trois chefs de partis, à savoir Benmebarek (FLN), Mustapha Yahi (RND) et Fateh Boutbig (El Moustakbal), d’autant que Bengrina (El-Bina) avait quitté la coalition bien avant le scrutin. C’est dire de leur incapacité à s’adapter à de nouvelles situations et à créer la dynamique nécessaire pour susciter le débat autour de questions qui intéressent le citoyen, et que leur  »Coalition » se résumait à l’effet d’annonce et de circonstance avant l’élection. Une pâle copie de ce qu’était l’alliance présidentielle (PFLN-RND-MSP, puis TAJ) sous le régime Bouteflika .

Farid B.

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