Dans une prise de position ferme et sans équivoque, l’ambassadeur Rachid Bladehane, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, a vigoureusement rejeté le chantage exercé par le Maroc sur le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et les autres agences humanitaires. Il a dénoncé avec force les arguments « fallacieux et sans fondement » utilisés par le royaume chérifien pour entraver le travail crucial de ces organisations onusiennes et accuser injustement l’Algérie.Lors du vote sur le budget du HCR pour l’année 2025, M. Bladehane a rappelé à l’assemblée que « le Maroc continue, malheureusement, comme à son habitude, à user d’arguments fallacieux et sans fondement pour, à la fois, bloquer le travail du HCR et surtout accuser mon pays dont le seul tort est de soutenir la légalité internationale et d’abriter des réfugiés fuyant la mort et les persécutions ».
Avec fermeté, le diplomate algérien a affirmé que son pays « rejette, dans des termes clairs et non équivoques, le chantage exercé par le Maroc sur le HCR et les autres agences humanitaires, dont notamment le Programme alimentaire mondial (PAM) ». Il a souligné que les accusations marocaines contenues dans son discours n’avaient aucun lien avec le budget en question.M. Bladehane a dénoncé l’attitude obstructionniste délibérée du Maroc, qui met en péril l’action humanitaire du HCR au service des 123 millions de réfugiés et déplacés, dont la majorité se trouve en Afrique.
Il a questionné avec force les motivations de Rabat, qui prétend à la « marocanité » du Sahara occidental et de son peuple, tout en faisant tout pour « étrangler cette population, chassée de son territoire et qui a trouvé refuge en Algérie, en la privant de l’aide et de l’assistance du HCR et des autres agences humanitaires ». Réaffirmant le soutien indéfectible de l’Algérie au HCR et à la légalité internationale, l’ambassadeur a assuré que son pays veillerait à ce que le respect du langage utilisé par les Nations Unies soit garanti et qu’elle « n’acceptera, en aucune manière, toute modification basée sur la politisation arbitraire et la prise en otage de l’action éminemment humanitaire du HCR ».
Enfin, M. Bladehane a encouragé les agences humanitaires et les donateurs à apporter leur contribution à la mise en œuvre du plan de soutien aux 173 600 réfugiés sahraouis dans le besoin, rappelant ainsi l’engagement inébranlable de l’Algérie à défendre les droits et la dignité de ce peuple opprimé n
Farid B.