Dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2025, l’Algérie envisage la mise en place d’une nouvelle taxe sur le carburant pour les véhicules quittant le territoire national par voie terrestre, notamment en direction de la Tunisie.
Cette mesure, initialement introduite en 2021 mais jamais appliquée, est réaffirmée dans l’article 125 du PLF 2025, qui propose de modifier les dispositions de la loi N° 20-16 du 31 décembre 2020 relative à la loi de finances pour 2021.Cette taxe s’appliquera aux véhicules de tourisme, aux utilitaires ainsi qu’aux camions, avec des montants variant en fonction du type de véhicule. Ainsi, les véhicules de tourisme devront s’acquitter d’une taxe de 500 DA, tandis que les camions de moins de 10 tonnes seront soumis à une taxe de 3 500 DA, et les camions de plus de 10 tonnes ainsi que les bus devront payer 12 000 DA.Le texte précise que « le paiement et le reversement de cette taxe s’effectueront selon les règles du droit de timbre ». Le contrôle et la perception de cette taxe relèveront de l’administration des impôts et de celle des douanes, en fonction de leurs attributions respectives. Cette mesure vise à encadrer la consommation de carburant des véhicules lors de leur sortie aux frontières terrestres algériennes.L’écart de prix du carburant entre l’Algérie et la Tunisie, où le litre de gasoil est facturé à 0,70 dollar contre 0,21 dollar en Algérie, a favorisé la contrebande entre les deux pays. Cette nouvelle taxe cherche à réduire cette pratique illégale. Par ailleurs, le PLF 2025 propose également une augmentation des droits de garantie sur les métaux précieux. Les droits sur l’or passeraient de 80 à 200 DA par gramme, ceux sur le platine de 200 à 300 DA, et pour l’argent, ils passeraient de 1,5 à 2,5 DA par gramme. Cette mesure vise à limiter la contrebande de ces matériaux, notamment entre l’Algérie et la Tunisie.
M.M.