Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 est fin prêt, en attendant son adoption par le conseil des ministres et sa présentation devant les parlementaires.
Les grandes lignes et la philosophie générale du texte ont été expliqués dans l’exposé des motif par le gouvernement. L’orientation générale tourne autour du maintien de la dynamique économique, de la garantie de la sécurité alimentaire et hydrique durable ainsi que la préservation de l’équité sociale et du pouvoir d’achat du citoyen.
Sa préparation s’est faite dans une conjoncture marquée par « une amélioration des indicateurs macroéconomiques » de l’Algérie qui « suggèrent une poursuite de la croissance soutenue, notamment, par l’activité hors hydrocarbures, un excédent de la balance des paiements, et une accumulation des réserves de change », a expliqué l’exécutif.
Le PLF 2025 est élaboré sur la base d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole à 60 dollars sur les trois prochaines années, et un prix de marché de 70 dollars.
Il est prévu une augmentation des volumes d’exportations des hydrocarbures de 1,9% en 2025, tandis que les dépenses budgétaires devraient se situer à 16.794,61 milliards de dinars en 2025, en hausse de 9,9% par rapport à 2024. Les subventions des produits de large consommation coûteront 659,96 milliards DA, dont 348,96 milliards pour les céréales, 100 milliards Da pour le lait, 88 milliards pour l’eau dessalée, 23 milliards pour l’énergie et 100 milliards de dinars pour la stabilisation des prix du sucre et de l’huile.
De même, le texte réaffirme l’ancrage légal de la mesure portant exonération de la TVA, pour les importations de viandes blanches congelées, effectuées à partir du 8 janvier 2024 jusqu’au 31 décembre 2025, ainsi que la prorogation jusqu’au 31 décembre 2025 de l’exonération temporaire de TVA sur les opérations de vente de légumes secs et de riz, importés ou produits localement, des fruits, des légumes frais, des œufs, et du poulet et dinde produits localement.
La croissance économique devrait s’établir à 4,5% en 2025 et 2026, et à 3,7% en 2027, à cause d’une baisse prévue de la croissance du secteur des hydrocarbures. Les dépenses budgétaires seront, selon toujours le même texte, en augmentation de 9,9% en 2025 et de 6,9% en 2026, avant de baisser de 3,1% en 2027. En chiffres, elles devraient passer de 16.794,61 milliards DA en 2025 à 17.948,64 milliards en 2026 puis à 17.387,53 milliards DA en 2027.
Les recettes budgétaires en 2025 s’établiraient à 8 523,06 Mrds DA, en hausse de 3,5% par rapport aux recettes prévues en 2024, tirées principalement par l’accroissement de 9,0% des recettes fiscales.
Le texte reconduit, par ailleurs, les mesures sociales, préconisant « qu’aucune mesure d’exception ou de diminution des taux d’imposition ou de base imposable n’est envisageable », avec des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale, la mobilisation des ressources, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales et la simplification des procédures dans le cadre de la poursuite de l’amélioration du climat des affaires. Le PLF prévoit, aussi, l’ouverture de 43 393 postes dans le secteur de l’Education et 19 782 postes dans la Santé .
Fateh H.