Il a prêté serment et s’est engagé à ouvrir un dialogue national : La main tendue de Tebboune

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, entame son deuxième mandat à la tête du pays avec une main tendue à la classe politique qu’il invite à adhérer à un dialogue national pour mettre l’Algérie sur la voie de la démocratie. Vainqueur des élections présidentielles du 7 septembre avec 84,30% des voix exprimées, le président a prêté serment, hier, lors d’une cérémonie officielle au Palais des nations (Alger), en présence de hauts responsables de l’État et de représentants des hautes instances de la Nation. Après la lecture du texte du serment par le Premier président de la Cour suprême, Tahar Mamouni, le chef de l’Etat, la main droite sur le Saint Coran, a répété les passages dudit texte tel que limité dans l’article 90 de la Constitution et qui engage la « fidélité » du président élu « aux sacrifices suprêmes et à la mémoire sacrée de nos martyrs, ainsi qu’aux idéaux de la Révolution de novembre ».
Devant ses deux concurrents pour la magistrature suprême du pays, Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS), le président Tebboune, a dans un discours à l’occasion, donné le ton de ce que sera son prochain mandat.
Une politique inclusive, basée sur le dialogue avec toutes les composantes de la société, en particulier les jeunes, afin de renforcer la démocratie. Partant de la « confiance » que le peuple algérien lui a renouvelée dans « un moment critique sur la scène mondiale », Abdelmadjid Tebboune promet « des contacts et des consultations avec toutes les forces vives du pays » pour « un dialogue national ouvert, à même de planifier le processus d’une véritable démocratie et non une démocratie de slogans ».
Un engagement qui sonne comme une main tendue envers toute la classe politique, allégeance et opposition, afin de consolider les principes de démocratie, comme réclamée par le peuple
algérien durant ses marches de 2019, dans un mouvement populaire qui a émerveillé le monde entier par son caractère pacifique.
Par son annonce d’un dialogue national, le président réélu sollicite l’adhésion des partis qui, jusque-là, campaient sur leurs positions de refus des initiatives venant du pouvoir, à l’image du RCD ou encore du PT dont la patronne Louiza Hanoune, s’était retirée de la course électorale, à l’étape de collecte des parrainages. Et ce n’est pas si surprenant de voir Tebboune lancer un tel appel, puisque durant son premier mandat, il a fait des consultations politiques une tradition au cours de laquelle il avait rencontré presque l’ensemble des chefs de partis, en plus de personnalités nationales et responsables d’associations nationales. Reste désormais à connaître les contours de ce dialogue et la nature des consultations et leurs délais. Des détails qui seront développés lors du discours d’Abdelmadjid Tebboune devant le Parlement réuni en deux chambres « vers la fin de l’année », a-t-il promis .
Farid B.

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